Après l’agression de trois surveillants à la prison de Vendin-le-Vieil le 11 janvier par le détenu islamiste Christian Ganczarski, un immense mouvement de ras-le-bol porté par la base a secoué l’administration pénitentiaire française : au plus fort du mouvement, plus de 110 établissements sur 188 étaient perturbés, et une quarantaine d’entre eux ont vu leurs surveillants déposer les clefs – c’est-à-dire cesser tout travail.
Le mouvement, bien plus ample que celui de 1992 qui avait été lancé après l’agression mortelle d’un surveillant, Francis Caron, à la maison d’arrêt de Rouen-Bonne Nouvelle, s’est achevé néanmoins en queue de poisson. L’UFAP, syndicat qui représente 38 % des personnels, a signé un accord qui concède des revalorisations salariales et sécuritaires bien en deçà des demandes de la base. Le mouvement s’étiolant, la pression sur le gouvernement et la ministre de la Justice Nicole Belloubet retombant, l’affaire est-elle classée ?
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