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Taha intérêt à fermer ta gueule

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Publié le

9 juillet 2019

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Les réseaux sociaux, en particulier Twitter, deviennent chaque jour davantage un égout à ciel ouvert. Y prospèrent toute sorte de nuisibles qui y justifient leur présence par l’impérieuse nécessité à se révolter contre les maux du monde et les injustices faites aux plus faibles. « Balance ton porc », « balance ton maire », balance tout ce que tu veux pourvu que ce soit sur un ton indigné.

 

 

Chacun connait la sentence lapidaire du regretté Umberto Eco : « les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles. ».

 

 

Mais peu se rappellent la parole simple mais pleine de bon sens du non moins regretté Jacques Brel à propos de cette bêtise humaine : « Il n’y a pas de gens méchants, il n’y a que des gens bêtes. La bêtise c’est de la paresse. La bêtise, c’est un type qui vit et qui se dit : ça me suffit. Je vis, je vais bien, ça me suffit. Et il ne se botte pas le c** tous les matins en disant : ce n’est pas assez, tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses. C’est de la paresse je crois la bêtise. Une espèce de graisse autour du cœur qui arrive, une graisse autour du cerveau ».

 

Lire aussi : Al Grenobla, ville aînée de l’Islam

 

Mais contre Jacques Brel, il arrive que cette bêtise devienne criminelle comme ce fut le cas il y a quelques jours lorsque le dénommé Taha Bouhafs, militant politique reconverti fortuitement en journaliste d’investigation, a révélé l’adresse personnelle de l’essayiste et chroniqueuse Zohra Bitan, notoirement connue pour son combat contre l’Islam politique et littéraliste. Outre le procédé qui interpelle la déontologie journalistique la plus élémentaire, cela revient à mettre une cible dans son dos et celui des membres de sa famille. L’individu est certes coutumier du fait. En décembre dernier déjà, celui-ci rendait Zineb el Rhazoui responsable de l’évacuation d’une exposante voilée du marché de Noel de Saint-Gratien.

Le dénommé Taha Bouhafs, militant politique reconverti fortuitement en journaliste d’investigation, a révélé l’adresse personnelle de l’essayiste et chroniqueuse Zohra Bitan, notoirement connue pour son combat contre l’Islam politique et littéraliste.

Par ces quelques saillies et les esclandres dont il se délecte, l’individu en lui-même n’est que de peu d’intérêt. Comme ces étoiles filantes de la télé-réalité qui ne se soucient guère du ridicule du flacon, pourvu qu’elles aient l’ivresse de la notoriété, notre ami se grise des oppositions qu’il rencontre et se pavane du haut des insultes et imprécations qu’il lance à tous ceux ne partageant pas ses « idées ».

Ce qui est bien davantage intéressant avec ce personnage, c’est de constater à quel point il est emblématique des dérives dans lesquelles notre nation est engoncée.   

 

 

La première d’entre elle est bien évidemment migratoire. Taha Bouhafs et sa famille nous ont été apportés par la troisième vague migratoire qu’a connue la France depuis un siècle, caractérisée à la fois par l’évolution de sa composante majoritaire des pays d’Europe du sud vers les pays arabes et africains et par un niveau de d’instruction des immigrés relativement faible, à une époque où la structure de notre économie ne pouvait depuis longtemps plus absorber d’immigration peu qualifiée.

Taha Bouhafs et sa famille nous ont été apportés par la troisième vague migratoire qu’a connue la France depuis un siècle.

Cela aurait pu ne pas être un problème si cette immigration avait été accompagnée d’une véritable politique assimilationniste. Las, sous les assauts répétés des tenants du Consensus progressiste et diversitaire, les Français et leurs élites ont depuis longtemps cessé d’être les prosélytes de leur propre nation et ont laissé à d’autres, moins enclins à la bienveillance, le monopole de la constitution et de la narration du récit relatif aux liens historiques entre la France et les pays d’origine des immigrés.

Et nous voici aujourd’hui avec Taha Bouhafs […] et ses amis qui voient dans la politique un moyen de soigner leurs névroses identitaires.

Cela aurait également pu ne pas être un problème si cette narration n’avait pas pour objectif d’exciter le frustrations et les haines qui macèrent dans la méconnaissance des périodes et faits historiques qui fondent les rancœurs, d’accentuer les fractures culturelles et territoriales et de dessiner les contours d’une contre-France, soutenue par la complaisance d’une presse de gauche qui voit en elle au choix une bouée de sa survie idéologique, un instrument de la réalisation de son projet politique ou le bouillon de culture qui servira de rédemption à cette « longue histoire occidentale et blanche qui s’achève et dont nous n’avons plus rien à attendre que la stérilité et la mort » selon les mots d’Alain Badiou.

 

Lire aussi : Le décolleté contre le burkini, et la France s’affola…

 

Et nous voici aujourd’hui avec Taha Bouhafs et ses amis, qui fantasment un pays de naissance que leurs parents ou grands-parents ont quitté, sûrement pour offrir ici un meilleur avenir à leurs enfants que celui qui les attendait la bas ; qui fondent uniquement leur haine du pays d’accueil sur les souvenirs d’un grand-père « combattant de la liberté » (et comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on a quitté très tôt l’école républicaine qui offre une chance à chaque enfant de France de s’en sortir pour peu que l’on donne un peu de consistance aux termes de travail, de discipline, de persévérance et d’humilité ?) ; qui voient dans la politique un moyen de soigner leurs névroses identitaires ; qui confondent journalisme d’investigation et diffusion de fake news (on se rappelle l’étudiant blessé à mort à Tolbiac par les CRS) et pour qui l’inscription du mot press au Tipp-Ex sur un casque de VTT et le montage de quelques images parcimonieuses allant dans le sens de leurs opinions politiques tiennent lieu de déontologie…

 

 

Sans doute ces quelques lignes leur paraitront-elles suffisantes pour enfermer son auteur dans la cage aux phobes qui tient lieu de superstructure, qui chancelle de plus en plus, fort heureusement, au débat public. Cela importe peu. Ne voir le monde qu’à travers à un seul et unique prisme identitaire signe toujours une défaite de la pensée.

 

Paul Godefrood

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