Caroline Fourest est à gauche un cas un peu à part. Nonobstant ses parti-pris qui parfois lui font voir, parce qu’elle en est convaincue, des choses nettement moins évidentes qu’elle voudrait bien le faire croire, elle incarne une certaine mesure qui la protège de la dérive totalitaire incarnée par cette gauche que les Américains ont appelée « la gauche identitaire ». C’est justement cette « gauche identitaire » que Caroline Fourest s’attaque dans son livre Génération offensée; cette gauche qui se bat moins pour obtenir des droits, qu’elle a, reconnaissons-le, souvent obtenus, que pour faire taire ses adversaires, donc tous ceux qui auraient le malheur de vouloir la contredire. Paradoxalement, alors qu’on aurait pu imaginer que cette gauche militante combatte principalement l’extrême droite voire la droite, c’est la gauche universaliste d’une Caroline Fourest qu’elle semble désormais désigner en premier lieu comme l’ennemi à abattre, les autres ayant déjà été repoussé par delà les limbes de l’audible en matière de débat culturel. [...]
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