



Nihil sine Deo. George Simion, fondateur du parti AUR (Alliance pour l’unité des Roumains), ne semble pas être un obscur populiste des confins orientaux de l’Union mais le visage d’un phénomène politique : celui d’une Europe centrale en quête de dignité, d’ancrage identitaire et de souveraineté. Au petit matin du 16 mai, l’eurodéputée ECR Marion Maréchal décide de présenter celui qui est en passe de remporter l’élection présidentielle de son pays à la presse. La scène n’avait rien d’anodin.
« C’est un homme qui défend l’identité européenne, les racines chrétiennes de l’Europe. Comme nous, il veut que l’Europe maîtrise ses frontières, refuse le fanatisme vert et respecte la souveraineté des nations », souligne Marion Maréchal en guise d’avant-propos dans un des salons de l’Aéroclub de France. Et pour cause : Simion parle d’Europe, mais dans une langue que Bruxelles ne comprend plus.
Le ressentiment d’un peuple humilié
L’objet premier de la venue de George Simion en France n’était pas européen mais roumain : dénoncer l’annulation de l’élection présidentielle à Bucarest, qu’il considère comme un « véritable coup d’État démocratique ».…

L’extension de la LGV représente un investissement de 53 milliards de dirhams (environ 5 milliards d’euros), hors matériel roulant, et s’inscrit dans un programme plus vaste de modernisation du transport ferroviaire marocain, chiffré à 96 milliards de dirhams. Cette enveloppe comprend également l’acquisition de 168 trains modernes, le développement de réseaux de transport en commun dans les métropoles, ainsi que la création d’un écosystème industriel ferroviaire à forte valeur ajoutée.
La nouvelle ligne reliera les villes phares de Rabat, Casablanca et Marrakech, tout en desservant l’aéroport de Rabat, l’aéroport Mohammed V de Casablanca et le futur stade de Benslimane, non loin des plages de Mohammédia. Les temps de trajet seront considérablement réduits : 1h entre Tanger et Rabat, 1h40 entre Tanger et Casablanca, et 2h40 jusqu’à Marrakech, soit un gain de plus de deux heures par rapport au réseau classique.
Une impulsion franco-marocaine lors de la visite présidentielle
Une partie significative du projet a été actée lors de la visite d’État du président Emmanuel Macron au Maroc qui s’est déroulée du 28 au 30 octobre 2024.…

Éric Kaufmann : Cette reconnaissance officielle d’une différence culturelle, au-delà de la sphère privée, caractéristique du multiculturalisme, est cohérente avec l’attitude du prince Charles qui en 1994 déclarait qu’il n’était pas le défenseur de la Foi (Defender of the faith) mais le défenseur de toute foi (Defender of faith). Cela s’inscrit dans un contexte général de protection des minorités, gage d’intégrité morale en Angleterre, tout comme au Canada. La réception a eu lieu dans un bâtiment religieux – Charles III est gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre. Elle illustre le mouvement de sécularisation, commun à tous les pays occidentaux. Sécularisation et idéologie multiculturelle se conjuguent ici.
Mathieu Bock-Côté : Les nations occidentales deviennent des coquilles vides. L’identité britannique historique devient résiduelle, elle est portée par la couronne qui donne l’illusion d’une continuité. La monarchie est mise au service d’une conversion au multiculturalisme et d’une soumission à un islam conquérant. Ça ne date pas d’hier. Le rapport Bhikhu Parekh (« L’Avenir de la Grande-Bretagne multiethnique ») paru en 2000 visait à établir une société multiculturelle inclusive. Ce qui me frappe, c’est l’instrumentalisation du référent national pour accoucher de tout autre chose. Néanmoins, on a vu des choses semblables au Canada, véritable laboratoire de cet État post-national et post-occidental. En 2015, Zunera Ishaq, qui a fait son serment de citoyenneté en niqab, a été célébrée pour cela. Le niqab était vu comme un symbole d’affirmation féministe (les femmes n’ont pas à se soumettre aux codes vestimentaires) et un symbole d’affirmation minoritaire. Tous les États occidentaux, d’une manière ou de l’autre, pratiquent cette politique. [...]


Ancienne présentatrice du JT de la très bien-pensante RTBF, ancienne ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib a été recyclée, comme tous les encombrants dont les partis politiques ne savent que faire, vers l’UE. Les Belges connaissaient donc de longue date ce cheval de Troie de l’Oumma qui, bien que née en Belgique, persiste à porter un nom arabe. Qu’on le veuille ou pas, le nom est un signal fort d’appartenance. Les descendants d’immigrés polonais appelleront plus volontiers leur fils Pierre que Zbigniew. Certes, il n’en va pas tout-à-fait de même des mahométans.
Mais peu-à-peu, les Européens découvrent notre fameuse Hadja, surtout depuis qu’elle a suscité les rires gênés en leur présentant le « kit de survie » en mode Colargol. Du jeu de cartes au briquet en passant par les lunettes, tout y passe. Tout sauf peut-être la chose la plus importante en cas de danger mais très peu au goût de nos élites : une arme.…

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L’Incorrect numéro 88
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