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Syrie : vers la fin des sanctions ?
Les sanctions économiques internationales ? C’est sans doute un moyen de pression diplomatique. Mais un moyen de pression à manier avec précaution. Et on l’a vu pour la Syrie. Officiellement, elles étaient là pour frapper au portefeuille les élites proches de Bachar el-Assad et empêcher le gouvernement d’acheter des armes ou des technologies militaires. Dans les faits, les sanctions internationales ont avant tout fini d’appauvrir un pays détruit par la guerre. C’est d’ailleurs pour cela, par exemple, que le Saint-Siège les a toujours condamnées. Le pape François l’a rappelé à plusieurs reprises. « Les sanctions internationales ne peuvent pas être un instrument aveugle. Il faut qu’elles soient toujours accompagnées de mécanismes permettant d’en atténuer les effets sur la population innocente », disait-il par exemple lors de l’audience générale du 2 février 2022. [...]
De Bucarest à Paris, George Simion lâche ses quatre vérités

Nihil sine Deo. George Simion, fondateur du parti AUR (Alliance pour l’unité des Roumains), ne semble pas être un obscur populiste des confins orientaux de l’Union mais le visage d’un phénomène politique : celui d’une Europe centrale en quête de dignité, d’ancrage identitaire et de souveraineté. Au petit matin du 16 mai, l’eurodéputée ECR Marion Maréchal décide de présenter celui qui est en passe de remporter l’élection présidentielle de son pays à la presse. La scène n’avait rien d’anodin.

« C’est un homme qui défend l’identité européenne, les racines chrétiennes de l’Europe. Comme nous, il veut que l’Europe maîtrise ses frontières, refuse le fanatisme vert et respecte la souveraineté des nations », souligne Marion Maréchal en guise d’avant-propos dans un des salons de l’Aéroclub de France. Et pour cause : Simion parle d’Europe, mais dans une langue que Bruxelles ne comprend plus.

Le ressentiment d’un peuple humilié

L’objet premier de la venue de George Simion en France n’était pas européen mais roumain : dénoncer l’annulation de l’élection présidentielle à Bucarest, qu’il considère comme un « véritable coup d’État démocratique ».…

TGV marocain : Mohammed VI accélère

L’extension de la LGV représente un investissement de 53 milliards de dirhams (environ 5 milliards d’euros), hors matériel roulant, et s’inscrit dans un programme plus vaste de modernisation du transport ferroviaire marocain, chiffré à 96 milliards de dirhams. Cette enveloppe comprend également l’acquisition de 168 trains modernes, le développement de réseaux de transport en commun dans les métropoles, ainsi que la création d’un écosystème industriel ferroviaire à forte valeur ajoutée.

La nouvelle ligne reliera les villes phares de Rabat, Casablanca et Marrakech, tout en desservant l’aéroport de Rabat, l’aéroport Mohammed V de Casablanca et le futur stade de Benslimane, non loin des plages de Mohammédia. Les temps de trajet seront considérablement réduits : 1h entre Tanger et Rabat, 1h40 entre Tanger et Casablanca, et 2h40 jusqu’à Marrakech, soit un gain de plus de deux heures par rapport au réseau classique.

Une impulsion franco-marocaine lors de la visite présidentielle

Une partie significative du projet a été actée lors de la visite d’État du président Emmanuel Macron au Maroc qui s’est déroulée du 28 au 30 octobre 2024.…

Mathieu Bock-Côté – Éric Kaufmann : vers une nouvelle ère post-progessiste ?
Ce printemps, on a pu assister à une allégorie multiculturaliste lorsque le roi Charles III d’Angleterre a invité la communauté musulmane à rompre le jeûne du ramadan au château de Windsor. Dans la salle de réception de style gothique dédiée aux visites d’État, a résonné l’appel à la prière : « Allah Akbar ! » Après quoi les 350 hôtes ont banqueté, déchaussés et assis par terre. Vous avez tous deux écrit sur le multiculturalisme. Comment analysez-vous cette réception ?

Éric Kaufmann : Cette reconnaissance officielle d’une différence culturelle, au-delà de la sphère privée, caractéristique du multiculturalisme, est cohérente avec l’attitude du prince Charles qui en 1994 déclarait qu’il n’était pas le défenseur de la Foi (Defender of the faith) mais le défenseur de toute foi (Defender of faith). Cela s’inscrit dans un contexte général de protection des minorités, gage d’intégrité morale en Angleterre, tout comme au Canada. La réception a eu lieu dans un bâtiment religieux – Charles III est gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre. Elle illustre le mouvement de sécularisation, commun à tous les pays occidentaux. Sécularisation et idéologie multiculturelle se conjuguent ici.

Mathieu Bock-Côté : Les nations occidentales deviennent des coquilles vides. L’identité britannique historique devient résiduelle, elle est portée par la couronne qui donne l’illusion d’une continuité. La monarchie est mise au service d’une conversion au multiculturalisme et d’une soumission à un islam conquérant. Ça ne date pas d’hier. Le rapport Bhikhu Parekh (« L’Avenir de la Grande-Bretagne multiethnique ») paru en 2000 visait à établir une société multiculturelle inclusive. Ce qui me frappe, c’est l’instrumentalisation du référent national pour accoucher de tout autre chose. Néanmoins, on a vu des choses semblables au Canada, véritable laboratoire de cet État post-national et post-occidental. En 2015, Zunera Ishaq, qui a fait son serment de citoyenneté en niqab, a été célébrée pour cela. Le niqab était vu comme un symbole d’affirmation féministe (les femmes n’ont pas à se soumettre aux codes vestimentaires) et un symbole d’affirmation minoritaire. Tous les États occidentaux, d’une manière ou de l’autre, pratiquent cette politique. [...]
Syrie : les alaouites au tombeau
Ils ne sont que 10 % de la population. Pendant les années Assad, certains d’entre eux ont servi de cadres au parti Baas, à l’Armée arabe syrienne et au gouvernement. Mais pas tous… Loin de là. Pourtant, depuis la révolution, les alaouites, cette branche minoritaire du chiisme, à laquelle la famille el-Assad appartient, craignent les représailles. Non sans raison. Il n’aura pas fallu attendre longtemps après la fuite de l’ancien président pour que les exactions contre les alaouites commencent. Depuis, elles n’ont jamais cessé. [...]
Belgique : « islamophobie », les masques tombent

Ancienne présentatrice du JT de la très bien-pensante RTBF, ancienne ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib a été recyclée, comme tous les encombrants dont les partis politiques ne savent que faire, vers l’UE. Les Belges connaissaient donc de longue date ce cheval de Troie de l’Oumma qui, bien que née en Belgique, persiste à porter un nom arabe. Qu’on le veuille ou pas, le nom est un signal fort d’appartenance. Les descendants d’immigrés polonais appelleront plus volontiers leur fils Pierre que Zbigniew. Certes, il n’en va pas tout-à-fait de même des mahométans.

Mais peu-à-peu, les Européens découvrent notre fameuse Hadja, surtout depuis qu’elle a suscité les rires gênés en leur présentant le « kit de survie » en mode Colargol. Du jeu de cartes au briquet en passant par les lunettes, tout y passe. Tout sauf peut-être la chose la plus importante en cas de danger mais très peu au goût de nos élites : une arme.…

Laurence Trochu, Rod Dreher et Marion Maréchal : l’Europe à l’heure du réveil ou de la mort
Rod Dreher, votre œuvre est une réflexion sur la manière de vivre en chrétien dans un monde qui ne l’est plus. Au regard des multiples crises que nous traversons, quel état des lieux faites-vous de l’Occident aujourd’hui ? Rod Dreher : L’Occident est en train de mourir, spirituellement et moralement, malgré toutes nos richesses et […]
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