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IVG : le Lundi Noir de l’homicide sacralisé

Dans un profond petit livre intitulé La dernière avant-garde (Cerf, 2023), Romaric Sangars évoque la foi que tant de nos contemporains, spécialement des élites, accordent au Progrès. Ce n’est pas une première. Cette foi, depuis le XIXe siècle, donne à croire aux foules qu’une chose est bonne à proportion qu’elle est nouvelle et que le déterminisme des« avancées » sociales, morales et techniques, les rapproche toujours infailliblement de leur Bonheur. Le développement inouï des sciences informatiques étend considérablement les ailes de cette illusion millénariste.

Cette idéologie a beau être ringarde en son scientisme, elle avance toujours dans l’histoire, selon la dynamique exponentielle qui lui est propre. Elle aveugle toujours plus les hommes à mesure qu’elle déshumanise leurs esprits et leurs regards, en les éloignant davantage de la lumière divine qui féconde l’ordre de la nature créée. Chemin faisant, même les sanglantes expériences rencontrées, générations après générations, ne leur servent de rien.…

“L’IVG est devenu à la fois un totem et un tabou.”

Comment avez-vous vécu la journée du 4 mars ?

Évidemment assez mal, mais je m’étais préparée à la chose. C’était une évidence que cette loi allait passer. C’est une nouvelle étape dans ce lent processus de dégringolade que la France a entamé. Mais si on prend de la hauteur, et que l’on met ça en rapport avec le plan de Dieu, il faut sûrement que les hommes et les femmes aillent jusqu’au bout de leur liberté pour éprouver son impasse. Le libre-arbitre est bien inscrit au cœur de l’homme, c’est même le sens de la prescription divine. Mais il y a des conséquences si on ne considère que la liberté, en faisant fi du reste. Donc on ira au bout des conséquences de ces lois mortifères. L’euthanasie évidemment va suivre. Car tous ces législateurs ne sont pas sur le terrain, ils sont dans l’idéologie, au mépris de ce qui se passe réellement.…

L’IVG dans la Constitution contre la liberté de pensée

Une loi et un droit peuvent-ils être questionnés ou prêter à réflexion ? Il semblerait que non. L’avortement est un sujet tabou. Et chez nos post-modernes, quand c’est tabou c’est qu’il y a un loup. Tabou parce que selon ses promoteurs, la moitié de la population, celle qui n’a pas d’utérus, n’a pas son mot à dire. Tabou parce que c’est l’argument suprême pour détruire politiquement, médiatiquement et socialement une personnalité publique. Tabou, enfin, par la création de délits juridiquement flous (brusquement introduits dans la loi séparatisme rebaptisée « projet de loi confortant les principes républicains » de 2021) condamnant la possibilité de penser à d’autres alternatives. Car s’il existe bien un délit d’entrave, ce n’est pas à l’IVG, mais à d’autres voies. « Mon corps, mon choix » scandent-ils, or de choix, pour les femmes seules et précaires, il n’en existe pas – et du corps, il en est aussi question d’un autre, celui que les femmes portent.…

[Enquête] Mort sur ordonnance ?
À deux heures du palais Bourbon, la Seine- Maritime frissonne sous la neige. Du Havre à Fécamp en passant par Angerville-la-Martel, un patelin perdu au bout des champs de lin, la mort rôde. Après l’annonce par Emmanuel Macron du déploiement d’un plan décennal sur les soins palliatifs, on reparle de l’affaire Méheut-Ferron, ce respectable médecin
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Belgique : permis de tuer, une fois
Deux jeunes femmes discutent sur leur tapis de yoga. « Je suis perturbée par la situation de ma tante, avoue l’une, les soins palliatifs c’est long et difficile. » Une troisième femme en kimono arrive tout sourire : « Vous savez qu’en Belgique, la loi autorise l’euthanasie dans certaines circonstances ? », précise-t-elle sur le
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[Enquête] Euthanasie : à qui profite le crime ?

D’après une étude de 2018 (« Évaluation médico-économique du coût de la fin de vie » par le professeur Guy Delande de l’Université de Montpellier), la dépendance coûte environ 24milliards par an à l’État, partagés entre le budget des soins et des aides diverses. Il faut ajouter 7 milliards dépensés par le privé pour le reste à charge. Presque la moitié de cet ensemble, 14 milliards d’euros, sert à financer les derniers mois de vie. Lors de ses douze derniers mois, une personne coûte en moyenne 26 000 euros, là où la moyenne des dépenses de santé s’élève à 3 000 euros par habitant. La tentation est forte de réduire de tels montants en accélérant le trépas des impétrants.

Lire aussi : Euthanasie : la culture de la mort qui tue

Pour cela une théorie a été toute trouvée : « la juste durée de vie », issue du concept de fair innings américain.…

Le fondement trompeur du prétendu débat sur l’euthanasie

La condition première de la manipulation est une usurpation d’identité. Il faut bien subjuguer autrui pour le conduire là où il n’entendait pas aller. Et pour le subjuguer ainsi, se présenter faussement à lui en guide ou en sauveur. Les Écritures en donnent maints exemples : des loups déguisés en brebis (Mat, 7,15-16) ; des faux christs et des faux prophètes (Mat, 24, 24) ; des faux ministres de la justice (2 Cor., 11,13-15) ; des impies (Jude, 1,4). Elles décrivent même, sous le nom de mercenaires, les autorités qui, par lâcheté, leur abandonnent ceux dont ils étaient responsables (Jn, 10-12). Tous ces manipulateurs recourent aux mêmes artifices : apparence trompeuse, discours séducteur, dénaturation de la vérité.

Lire aussi : Euthanasie : la grande confrontation

Ces traits s’étendent spécialement aux clercs de tous temps qui cherchent à faire passer leurs opinions fausses pour une parole évangélique. Ils sont cependant trop humains pour ne pas s’étendre au-delà des réalités spirituelles.…

Euthanasie : la culture de la mort qui tue
De 30 ans à la fin du XIXe siècle, l’espérance de vie a bondi jusqu’à atteindre 85 ans pour les femmes et 79 pour les hommes en 2020. Les progrès fabuleux de la médecine ont si bien repoussé l’arrivée de la faucheuse qu’il fallait bien qu’un jour, le moderne réclame un luxe incompréhensible pour nos […]
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L’Incorrect numéro 73

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