Êtes-vous favorable à l’inscription du droit à l’avortement dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ?
J’y suis opposé, comme nous étions résolument opposés, avec Éric Zemmour et Marion Maréchal, à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. En effet, la loi Veil posait un principe, une règle générale, le droit à la vie. Et elle ouvrait la voie à une exception, avec le recours possible à l’IVG dans un certain nombre de cas précis (en 1975, les conditions étaient assez restrictives même si elles laissaient déjà une large place à l’interprétation).
Ensuite, par des offensives successives de la gauche, l’IVG a été sanctuarisée comme un droit, puis remboursée, puis les délais ont été étendus, etc. En l’inscrivant dans la Constitution comme un grand principe intouchable, on fait de l’avortement quelque chose de positif, d’encouragé et de valorisé. C’est donc un changement total de philosophie par rapport au texte et même à l’esprit de la loi Veil.…