Les députés ont adopté la loi Gaillot en troisième lecture avec une très faible participation : seulement 61 votes (46 « pour » et 13 « non ») sur 577 députés. Que cela vous inspire-t-il ?
Malheureusement, les hommes politiques ne font pas comme l’ensemble des citoyens, c’est-à-dire qu’ils ne se lèvent pas chaque matin pour accomplir leur travail. C’est une grosse déception parce que certes on s’attendait à ce malheureux résultat, mais on ne pensait pas voir un hémicycle vide, avec seulement 61 députés présents. La conclusion est simple : payés par l’argent des citoyens, les députés n’assument pas leurs fonctions. Cette proposition de loi est quand même d’une extrême importance, elle concerne énormément de couples ou de femmes seules en difficulté ; elle concerne également les enfants, qui sont les grands oubliés de cette affaire. Ce manque de professionnalisme hallucinant est une grosse déception.
Parmi les 13 non, seulement 5 viennent du groupe Les Républicains, pourtant attendu sur ces questions sociétales. Est-ce une déception ?
Le problème, c’est qu’on ne peut pas dire que l’intégralité du groupe est à droite. Il est composé de très bons éléments, et de très mauvais. Parmi les bons éléments, on pourra citer Julien Aubert qui a un courage assez extraordinaire sur la question. Malheureusement, de manière plus générale, les députés qui soutiennent la vie à naître se font de plus en plus rare, quels que soient les partis. Je tiens quand même à préciser que c’est la droite qui a fait passer l’avortement en 1975, donc ce n’est pas quelque chose d’anodin. C’est en vérité assez révélateur de la droite d’aujourd’hui qui ne porte pas ses convictions, qui se dit conservatrice mais ne l’est pas, cette droite qui au fond a peur de s’affirmer. Malheureusement, ce sont les enfants qui en payent les conséquences. [...]
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