Après plusieurs échecs dans sa quête d’une Palme d’or – Tout sur ma mère, Volver, Douleur et gloire, récompensés d’accessits à Cannes – Pedro Almodovar a tiré la conclusion qui s’imposait?: au revoir la Croisette, bonjour le Lido. Bien lui en a pris?: un Lion d’or à Venise pour La Chambre d’à côté remis par Isabelle Huppert, grand soutien des auteurs déjà installés (cf. la Palme pour Le Ruban blanc de Michael Haneke en 2009 quand elle présidait le jury). Cette reconnaissance suprême n’empêche pas son dernier film d’être parfaitement vide et inutile. Son unique raison d’être semble cette quête d’un grand prix international?: sujet qui en impose – l’euthanasie –?; atmosphère cosmopolite – New-York, une brève échappée au Moyen-Orient –?; deux actrices atypiques à fort tropisme hollywoodien pour l’une (Julianne Moore), européen pour l’autre (Tilda Swinton). Et une épaisse couche d’amidon qui fige les émotions dans le décoratif – péché mignon d’Almodovar, jugulé ici pour ne pas heurter le bon goût. [...]
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