Accueillie par un discours de Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat, une foule de 200 personnes était réunie à l’orangerie du palais du Luxembourg pour soutenir la communauté arménienne au Haut-Karabakh. « Cette crise arménienne, c’est ce qui nous concerne nous [...] Hier, évidemment, chacun pense au génocide et aujourd’hui [...] à une épuration ethnique et religieuse. » Un cri d’alarme qui vise à alerter sur la situation des quelques 120 000 Arméniens qui habitent cette enclave et qui sont menacés d’invasion depuis deux ans et demi. Quasiment sous blocus depuis la victoire de l’armée azerbaïdjanaise sur les troupes arméniennes en novembre 2020, le Haut-Karabakh n’a qu’un accès très étroit (5 km) à l’Arménie, via la ville de Latchine, au sud du territoire. Depuis le 12 décembre 2022, seule la Croix rouge internationale peut passer ce corridor pour acheminer vivres et médicaments aux populations de l’Artsakh. Le 28 février dernier, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à l’Azerbaïdjan de mettre un terme à ce blocus, mais sans provoquer de réaction de sa part pour autant. Face à cette situation très précaire, l’ancien ministre des Affaires étrangères et fondateur de Médecins sans frontières, Bernard Kouchner, a appelé à mener des négociations pour permettre l’envoi de l’aide humanitaire : « Il faut franchir ce blocage, il n’y a plus rien à manger au Haut-Karabakh. Il reste quelques réserves individuelles pour 200 jours peut-être. Faudra-t-il que les habitants se révoltent pour qu’on les aide ? Et même dans ce cas les aidera-t-on ? [...] Si nous arrivions à ce que l’Europe envoie deux camions avec deux drapeaux européens, ce premier convoi ne serait peut-être pas rejeté. » a-t-il osé espérer. Un appel d’autant plus urgent que la politique la détermination des Azerbaïdjanais à passer à l’étape supérieure en envahissant le Haut-Karabakh demeure intacte.
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