Amoureux fou de sa patrie, l’écrivain ne cessera de l’exhorter d’être à la hauteur de sa mission, temporelle et spirituelle.
Georges Bernanos avait deux passions : la chrétienté et la France. Il ne concevait pas l’une sans l’autre. La France avait pour lui une vocation spirituelle. Mauriac disait jadis que, tout compte fait, Barrès n’avait pas la tête politique. Bernanos, certainement, l’avait encore moins et, cependant, la moitié de son œuvre, qui n’est pas la moindre, porte sur la politique de son temps. Barrès a fui sa faiblesse politique en s’humiliant au centre, comme il le disait lui-même, alors que Bernanos a transcendé la sienne en prenant toujours le point de vue le plus élevé, d’où il pouvait confondre les politiques et être dans le vrai à leurs dépens.
Bernanos, qui ne connaissait rien à la politique, en avait une intelligence prophétique. Étranger à la filiation barrésienne, son jugement est (…)
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