Il faut un grand acteur pour renouveler une figure aussi rebattue que celle du travesti. Dans Je tremble ô matador de Rodrigo Sepulveda, Alfredo Castro en fait non pas une créature à plaindre ou un modèle de libération, mais plutôt un Protée sans divertissement, fantasque et inquiétant, plus masculin que féminin. Délivré de ses pénibles implications ontologiques, le travestissement devient un jeu aux règles floues qui conduit à ébaucher une romance comme on démarre un tango, un pas en avant, deux en arrière. [...]
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