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Claire Geronimi : « Il y a une véritable omerta sur le sujet des viols par des OQTF »

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Publié le

28 septembre 2024

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Le meurtre de Philippine, violée et tuée par un Marocain récidiviste et sous OQTF, met à nouveau l’Etat face à ses responsabilités. Il faut que dire la France possède un des plus faibles taux de renvois de ses OQTF dans leur pays d’origine (moins de 7% contre 30% dans le reste de l’UE). Un dysfonctionnement profond, pour des raisons à la fois structurelles et idéologiques, qui brise des vies.

C’est désormais cyclique : en France, des jeunes filles se font régulièrement agresser, violer et tuer par des étrangers en situation irrégulière. Avec la complaisance de la magistrature et des ministères, qui se renvoient la balle et se gargarisent même de leur « succès » – quand le bilan ne cesse de s’alourdir. L’affaire Philippine s’est d’ailleurs inscrite dans un timing navrant : quelques heures avant l’annonce de sa mort, le nouveau Garde des Sceaux Didier Migaud affirmait péremptoirement que la justice française n’était pas « laxiste ». Alors que tout le prouve le contraire : la machine migratoire, facilitée par les associations et par des juges des libertés au mieux dépassés par les évènements, au pire « idéologues », est une machine à insécurité qui détruit des vies. Claire Géronimi a été victime d’un viol par un africain sous OQTF en 2023, et elle se bat pour faire entendre la parole de ces victimes souvent invisibilisées pour des raisons politiques. Elle est à l’initiative, ce dimanche, d’une manifestation aux côtés du Collectif Némésis. Une manière de faire entendre une voix que les médias refusent d’écouter : en pleine affaire des viols de Mazan, quand que les féministes font les louanges de Gisèle Pélicot, elles se taisent au sujet des victimes d’OQTF… Un deux poids deux mesures vécu comme un véritable mépris.

Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez appris la mort de Philippine ?

De l’effroi et de la consternation bien sûr. Mais surtout un sentiment de révolte face à une justice sclérosée. Forcément, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ma propre situation – même si contrairement à Philippine j’ai eu la chance de survivre. Mais le procès de mon agresseur est encore en cours, tout avance à une lenteur insupportable. Les consultations, les expertises psychologiques se multiplient, et en attendant ce sont les victimes qui sont réduites à ne pas pouvoir passer à autre chose. Il y a un réel dysfonctionnement également à ce niveau, dans la prise en charge et dans les processus judiciaires qui entourent le procès.

Pourquoi ?

C’est d’abord une question de budget. On sent que les force de police et que la justice sont débordées. Les plaintes s’accumulent, les dossiers s’empilent… le budget n’est pas mis au bon endroit, il y a de réelles aberrations… mais c’est évidemment en amont qu’il fait agir également, l’exécutif refuse de faire face à ses responsabilités.

Ce qui est significatif, c’est que de drame arrive en plein procès des viols de Mazan… là on voit les féministes main dans la main autour de Gisèle Pélicot, qui fustigent la totalité des hommes, le patriarcat et la culture du viol… ces mêmes féministes qui n’ont pas un mot pour les agressions et les viols liés aux OQTF…

Effectivement ces féministes ne placent pas le combat au bon endroit. Toutes ces féministes « de gauche », on va dire, sont très présentes lorsqu’il s’agit de dénoncer les hommes dans leur majorité, ce qui n’engage à rien, finalement. Elles se battent pour des sujets importants, bien sûr, mais elles oublient un sujet capital qui est tout simplement la sécurité du pays. La sécurité de nos femmes, de nos enfants. Alors oui elles assènent souvent que les viols perpétrés par les étrangers représentent « seulement » 10% des viols en France, que la majorité des viols sont des viols conjugaux… sauf que ce n’est pas du tout comparable. Les viols commis par des étrangers et notamment par des OQTF peuvent être évités.

On a vu Alice Coffin s’emporter récemment sur cette affaire, expliquer qu’il ne fallait pas faire le lien avec les étrangers, mais avec tous les hommes. Et qu’à ce titre il fallait une meilleure éducation sur le sujet de la violence faire aux femmes. Mais elle oublie de dire que la culture « patriarcale », et notamment chrétienne, nous a toujours enseigné le respect des femmes…

Evidemment ! Lorsqu’on accueille des gens sur notre sol qui n’ont pas nos valeurs, ni notre socle culturel, qui n’ont pas eu la même éducation… voilà ce qui arrive. Il faut un meilleur contrôle des frontières, des flux migratoires, et aussi un encadrement poussé des gens que nous décidons d’accueillir. Il faut donner envie à ces gens de respecter notre pays, notre culture, et donc nos femmes.

Lire aussi Philippine : Les larmes et la rage

Pouvez-vous expliquer un peu le but de l’association que vous avez créée ?

Notre but c’est avant tout d’aider les femmes victimes de violences dans la rue, d’agressions sexuelles. Il y a vrai manquement sur ce sujet de la part de l’Etat. Notamment du point de vue financier, il faut savoir qu’aujourd’hui, si on cumule les coûts juridiques, administratifs, psychiatriques, être une victime coûte environ 35 000 €. Très peu de personnes peuvent payer une telle somme. Nous souhaitons également faire du lobbying pour faire passer des lois, pour traiter le problème à la source, afin que ces problèmes n’arrivent plus. Là, par exemple, avec l’Institut pour la Justice, nous voulons faire passer une loi pour faire porter le chapeau à l’État, pour que ce soit l’État qui dédommage directement les victimes quand elles sont agressées par une personne sous son OQTF. Au-delà de ça, on veut également créer une véritable communauté pour que la parole de ces femmes se libère.

Une parole que les médias de gauche refusent presque systématiquement d’entendre…

En effet, c’est consternant. Il y a eu Society récemment, Arrêt sur Image l’année dernière. Mais c’est tout. Il y a une véritable omerta sur ce sujet.

Vous êtes à l’origine d’une manifestation qui va se tenir ce dimanche à Denfert-Rochereau, avec le collectif Némésis. Quelles sont vos attentes ?

J’ai en effet demandé au Collectif de m’aider à organiser cette manifestation car elles connaissent bien le terrain, et qu’elles m’ont déjà beaucoup aidé par le passé suite à mon agression – et à toutes les entreprises de démoralisation dont j’ai été la victime. L’objectif de cette manifestation, c’est d’abord de rendre hommage à Philippine, de montrer à ses proches que nous sommes avec eux et que nous les soutiendrons jusqu’au bout. Nous donnerons également la parole à plusieurs victimes et proches de victimes – car malheureusement, dans le cas des OQTF, beaucoup de victimes sont mortes. Nous avons déjà reçu beaucoup de soutiens, notamment d’Eric Ciotti et de l’UDR, mais ne voulons pas politiser la manifestation. Il s’agit d’abord de faire entendre notre parole. Pour l’instant, nous sommes dans le temps de la commémoration et du recueillement. Mais  à l’avenir, si l’Etat reste sourd, nous envisagerons des actions plus concrètes.

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