Connemara, le troisième et meilleur film d’Alex Lutz, laisse dans un premier temps une curieuse impression de déjà-vu. L’héroïne en burn-out qui retourne dans son village natal et tombe inopinément sur la bombe du lycée avec qui une idylle va se nouer rappelle plus qu’un peu la comédie musicale M6 choupinette, Partir un jour. Le fantasme adolescent qui traverse les années est d’ailleurs interprété par Bastien Bouillon dans les deux films, mécano là-bas, hockeyeur sur le retour ici. On n’accusera pas Lutz d’être à la traine d’Amélie Bonnin, puisque le roman de Nicolas Mathieu qu’il adapte date de 2022. On suppute que l’air du temps est à ces régressions : « Et si… ? », où le Paris cruel des consultantes cède heureusement la place au berceau remémoré des sous-préfectures, voire plus petit si affinités. On mentirait en n’avouant pas que ce sociétal-pantoufle étend un peu trop les trente dernières minutes de Connemara, soit l’affrontement de deux modes de vie lors du mariage-climax. […]
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