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Les flics du langage ont encore frappé ! Denis Balbir a fauté, il sera exécuté. Rappel des faits.
Une heure après la fin du match d’anthologie ayant opposé l’Olympique de Marseille renaissant à l’équipe teutonne de Leipzig sous pavillon Red Bull, Denis Balbir a débriefé la partie hors antenne aux cotés de son binôme, le consultant et ancien joueur Jean-Marc Ferreri. En cause, cette phrase : « Je suis bien content pour ces pédés-là, arrogants au match aller, comme ils étaient sûrs de gagner… »
Il n’en fallait guère plus pour déchainer les enfers de l’Empire du bien ! En commençant par un délateur anonyme qui a diffusé cette vidéo sur Twitter, alors qu’elle n’était pas destinée à apparaître à la télévision. Il s’agissait donc d’une conversation privée, telle qu’on en tient parfois au comptoir d’un café la fatigue aidant, après une journée de travail ou un événement exceptionnel. Une petite vulgarité devrait-elle effacer des années de dévouement au service du métier de commentateur sportif, sur W9 aujourd’hui, et autrefois sur France Télévisions ou Canal + ?
Les gardiens du camp de la mort de la tolérance ne nous enfermeront pas dans la cage aux phobes !
Oui, dans une société de la délation où le moindre écart vous vaut une mise à mort publique. Il faut sacrifier Denis Balbir, au nom du « respect des adversaires », au nom de la lutte contre l’homophobie. D’où sa suspension immédiate des antennes de W9. Pourtant, il n’y avait rien d’homophobe dans ces propos, et le Red Bull Leipzig devrait s’en remettre sans trop de peine. Le football est un sport de l’affect, qui déchaine les passions et libère des pesanteurs d’un quotidien conformiste. Au stade, « On se traite de con à peine qu’on se traite » comme dans la chanson de Nougaro. Bref, on vit encore sans se prendre pour des Intelligences Artificielles irréprochables, sans même penser une seule seconde qu’on puisse être superficiel.
Les « pédés-là » de Denis Balbir auraient pu être des connards, des enculés, des enfoirés, des bachibouzouks ou des salopards. Paix à l’âme de Thierry Rolland qui, s’il nous regarde de là-haut, doit rire « jaune » avec ses amis de l’équipe nationale de Corée du Sud. Et que dire des méthodes ? Comment la balance peut-elle encore se regarder dans une glace en se disant homme ? Soutien à Denis Balbir, c’est bien le moindre. Les gardiens du camp de la mort de la tolérance ne nous enfermeront pas dans la cage aux phobes !
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