Diabolisation, piège à con ? Durant quarante ans, la vie politique et intellectuelle française a été paralysée par un jeu pervers où chacun croyait gagner à perdre : la gauche triangulant la droite par l’extrême droite, personne n’avait à se préoccuper des véritables problèmes, ni même à songer à les régler. Mais la trinité satanique commence à branler. Enfin.
La diabolisation, jusqu’à très récemment, a permis au camp du Bien de conserver tranquillement une domination politique sans partage. Plus besoin de débattre avec l’adversaire, il suffisait de l’anathématiser, en diabolisant à la fois son discours et sa personne. C’est la reductio ad hitlerum théorisée par le philosophe allemand Leo Strauss, ou la gauche olfactive, chère à Élisabeth Lévy, qui hume les fragrances nauséabondes du diable dès qu’elle le peut, en prenant l’air faussement dégoûté de Tartuffe face au sein d’Elmire ; car, en fin de compte, la pestilence a rendu quelques services à cette gauche au nez délicat. (...)
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