Depuis 2017, la France traverse crise sur crise, chacune d’une ampleur relativement inédite dans son histoire récente, celle des Gilets jaunes et celle de l’épidémie de Covid-19. Quoique chacune d’un ordre différent, la première spécifiquement française, la suivante de dimension planétaire, elles ont suscité une interrogation sur la légitimité du pouvoir, et la façon dont il s’exerce par temps houleux, faisant apparaître une contestation au nom d’un peuple mal défini mais qui entendait bien être reconnu comme le seul à devoir disposer d’une souveraineté dont on l’aurait privé. C’est à partir de la relation de réversibilité entre les droits et les pouvoirs que Jean-Claude Milner examine ces deux crises, d’apparence étrangères l’une à l’autre, pour en faire la problématique d’une destitution du peuple que précipitent ceux qui s’en réclament confusément. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !