Président du Parti Chrétien Démocrate, Jean-Frédéric Poisson est aussi docteur en philosophie et homme d’entreprise. Se dévoile un patriote tranquille, aussi attaché à l’indépendance de la France que conscient des enjeux communs auxquels tous les Européens doivent présentement faire face. Rencontre avec un personnage qui pourrait être, demain, un rouage essentiel de la reconfiguration du paysage politique français.
Interrogé sur France Info TV, vous avez déclaré qu’il fallait « parler avec tout le monde » et « pourquoi pas avec Marine Le Pen ». Êtes-vous favorable à un accord électoral pour les élections européennes ? On rappelle que vous n’aviez pas appelé à voter pour Emmanuel Macron au deuxième tour de l’élection présidentielle, ni d’ailleurs à voter pour Marine Le Pen.
Je n’ai jamais considéré avoir le droit d’exclure quiconque du débat public. En effet, j’estime que toutes les personnes qui veulent y participer, a fortiori quand elles ont été légitimement et régulièrement élues, peuvent le faire. Au nom de quoi, comment et pourquoi, pourrait-on exclure, ostraciser des personnalités qui représentent une partie de l’opinion publique ? Dans une période comme la nôtre, où la France est face à l’urgence, notamment depuis l’élection d’Emmanuel Macron, je juge légitime, sinon nécessaire, de constituer un bloc d’opposition large et stable, crédible parce que portant un projet crédible. Une urgence pressante, l’échéance des élections européennes approchant à grands pas. Nous sommes obligés de répondre de manière proportionnée au projet dangereux porté et annoncé par Emmanuel Macron, visant à instaurer une forme de souveraineté européenne qui pourrait amener à une dissolution de la France.
La situation est telle que nous devons envisager des solutions inédites ou exceptionnelles, peut-être les deux à la fois, en rassemblant les eurocritiques, ou les eurocontestataires, disons, pour faire une périphrase, tous ceux qui considèrent qu’il n’y a pas d’amalgame à faire entre l’Union européenne et l’Europe, qui veulent montrer qu’on peut créer une autre Europe. (...)
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