Julien avance dans la vie comme sur un chemin de crête, à pas sûrs, refusant qu’on lui dicte la voie, mais acceptant en retour la rudesse des éléments. Chez lui, l’indépendance n’est pas un slogan : c’est une manière d’être, forgée très tôt, dans une Ardèche où l’on apprend vite à « ne pas se laisser marcher sur les pieds ». C’est là, dans ces paysages un peu rudes et très masculins, qu’il découvre la bagarre comme d’autres découvrent un sport d’équipe : un langage direct, parfois brutal, mais jamais malveillant. La violence n’est pas une pose, mais un élément du décor, presque un rite. Des hommes bagarreurs, des bals de campagne où les coups pleuvent parfois puis s’oublient autour d’un verre, et cette étonnante surprise de comprendre plus tard que certains hommes, ailleurs, ne se battent jamais. […]
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