Jeudi dernier, le parti Fidesz, du premier ministre Viktor Orban, a déposé une proposition de loi devant le Parlement visant à interdire « la promotion de l’homosexualité et du changement de genre auprès des mineurs ». Elle pourra être adoptée cette semaine.
Cette nouvelle réglementation s’inscrit dans la politique menée par Orban pour promouvoir une société fondée sur la famille traditionnelle.
Dans la pratique, les programmes éducatifs ou les publicités comme par exemple celle de Coca-Cola qui avait suscité, en 2019, des appels au boycott de la part du camp conservateur, pourraient être interdites. Il en irait de même des livres destinés aux enfants, publiés par des associations LGBT, revisitant des contes et des légendes afin dédramatiser l’homosexualité, faisant par exemple de Cendrillon une lesbienne. « Laissez nos enfants tranquilles », c’est ainsi que Viktor Orban résumait sa politique familiale en octobre dernier.
Différentes mesures contre la pédophilie sont envisagées par le parti au pouvoir, parmi celles-ci, la création d'une base de données accessible au public recensant les personnes condamnées, et leur bannissement de certains emplois.
La défense de la famille, une « obsession nationale » :
Le 18 avril 2011, à peine un an après son arrivée au pouvoir, Viktor Orban avait fait adopter une loi fondamentale, immédiatement jugée « discriminatoires envers les personnes LGBT » par l’opposition, et contraire aux « valeurs sur lesquelles l’Union européenne est fondée » par la Commission Européenne. C’est par cette réforme constitutionnelle que Viktor Orban s’était donné les moyens de sa politique familiale.
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En décembre 2020, il fait inscrire dans la constitution « l’identité constitutionnelle et la culture chrétienne ». Le texte interdit l’adoption aux couples homosexuels : « la mère est une femme, le père est un homme ». Il mentionne encore que « L'éducation est assurée conformément aux valeurs fondées sur l'identité constitutionnelle de la Hongrie et la culture chrétienne », précisant qu'il est nécessaire de protéger les enfants « des nouvelles tendances idéologiques modernes du monde occidental […] qui menacent le droit des enfants à un développement sain ». Il est légalement interdit depuis le mois de mai d'inscrire un changement de sexe à l'état civil. Le sexe d'un individu est « déterminé par les chromosomes ». [...]
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