Parmi les intellectuels conservateurs d’outre-Atlantique, Sohrab Ahmari est sans doute l’un des plus atypiques. Né à Téhéran en 1985, il émigre adolescent, aux États-Unis. Communiste dans sa jeunesse, il se lance dans une brillante carrière journalistique et collabore un temps au Wall Street Journal.
À l’issue d’un chemin qu’il raconte dans son autobiographie, From Fire, By Water, il se convertit au catholicisme en 2016, et se fait l’un des critiques les plus acerbes du consensus libéral régnant au sein de l’establishment républicain. En 2019, un débat houleux, très suivi, l’oppose au chef de file de ce courant, le policé David French. L’argument est le suivant : face à l’hégémonie culturelle de la gauche woke, les conservateurs doivent-ils se contenter de revendiquer la liberté d’expression pour tous dans le cadre libéral, ou mettre en place une stratégie plus assertive visant à établir une société du bien commun ? [...]
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