« J’ai appris à penser grâce à lui, à lire grâce à lui, c’est lui qui a fait ma culture sur l’histoire de France » nous dit une « influenceuse » à la mode sur les réseaux : d’accord, mais tu as lu quoi par exemple ? « Oh ben, pas grand-chose, mais je connais les citations par cœur, j’ai vu toutes ses vidéos sur YouTube. » Modèle décuplé à l’infini, si vous côtoyez des jeunes férus du « Z », vous rencontrez des clones interchangeables, jusqu’à la nausée. Voilà le constat affligeant lorsque nous prenons le temps de creuser le profil de ces jeunes qui, par milliers, par dizaines de milliers à travers toute la France, s’apprêtent à voter Zemmour comme on poste une « story » sur Instagram. GZ, c’est le parisianisme dans ce qu’il a de plus insupportable lorsqu’il s’exporte en province, c’est croire faire partie d’un groupe supérieur, d’une bande de jeunes qui parlent beaucoup trop mais qui écoutent trop peu. Untel a écrit des livres ? Il a 40 ans de militantisme derrière lui ? « C’est un looser, nous on va renverser la table, regarde comment Stanislas Rigault a remballé Corbière, il l’a démonté alors qu’il n’a que 22 ans. L’avenir c’est nous ! » Camille, 23 ans, laisse peu parler son petit copain, mais y croit très fort. [...]
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