Marguerite est une nouvelle figure de la variété française, à mi-chemin entre le jazz de Boris Vian et la lyrique légèreté des comédies musicales de Jacques Demy. Derrière la voix puissante de la jeune Lyonnaise perce une critique pleine d’humour de la société marchande.
Sur quel terreau poussent les marguerites ? Celle que nous rencontrons, énergique et souriante, a grandi dans un milieu d’artistes : des parents diplômés des Arts-Décoratifs de Paris, une grande sœur photographe et un petit frère architecte. Son bac en poche, et bien qu’elle pratique déjà le chant, c’est d’abord vers le théâtre qu’elle se tourne. Mais la future chanteuse sort de son école au bout d’un an, dépitée : « Il semblait impensable pour mes camarades d’envisager qu’une femme puisse jouer autrement qu’à poil devant le public. On était censés privilégier le dégueulasse et les éructations plutôt que la beauté du jeu et des déclamations. »
Après une licence de lettres modernes, Marguerite intègre finalement une troupe de comédie musicale avant de monter à Paris, où, entre les petits boulots et les représentations, elle poursuit sa formation au conservatoire du IXe . « J’étais d’abord entrée pour (...)
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