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Olivier Norek : « Les romans noirs sont les livres d’histoire de demain »

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Publié le

11 juillet 2025

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La période estivale nous imposant, paraît-il, une forme de légèreté, une fois n’est pas coutume, L’Inco s’intéresse à la littérature de genre, et pas n’importe laquelle : au polar français, qui affiche une forme éditoriale insolente et commence même à s’exporter massivement à l’étranger. La raison de ce succès ? Toute une génération d’auteurs, qui a su transformer l’essai de Maurice Dantec dans les années 90, en proposant des romans foisonnants, à la croisée des genres et aux thèmes souvent novateurs – du moins pour du polar. Fer de lance de cette nouvelle vague, Olivier Norek, ancien enquêteur à la PJ de Seine-Saint-Denis, va voir l’un de ses meilleurs romans, Surface, à la fois polar, roman rural et portrait de femme bouleversant, adapté en série à la rentrée sur France 2. L’occasion rêvée pour nous pencher avec lui sur son œuvre.
© Benjamin de Diesbach

particulier pour l’écriture. Quel a été le déclic ?

Le déclic a été de répondre à une question simple : celle de mon utilité dans la société. C’est aussi l’histoire de quelqu’un qui ne réussit pas à s’apprécier tout seul et qui a besoin du regard de l’autre pour être utile. Pour cette raison j’ai été militaire, missionnaire humanitaire, flic. Il n’a rien de plus gratifiant à mes yeux que de se lever le matin et de se dire qu’on va pouvoir changer la vie de quelqu’un ou rétablir une situation d’injustice. Alors quand on m’a proposé d’écrire, je me suis dit qu’il y avait peut-être là un moyen de remettre un peu à l’endroit l’image du policier qui était très écornée. C’était peut-être le moyen de montrer des histoires de flics qui vont à peu près bien. C’est le monde autour qui tourne mal, mais eux, ils essayent de gérer comme ils peuvent, ce sont des gens ordinaires dans des situations extraordinaires. Nous ne sommes pas des héros 24 heures sur 24. Être un héros, dans ce métier, ça dure un quart de seconde, ça peut se limiter parfois à tendre une main. Les policiers sont avant tout des travailleurs sociaux et je voulais insister là-dessus, parce que c’est un métier que je respecte profondément et que je suis profondément amoureux de ceux qui le font. C’était aussi l’occasion de pouvoir parler de la police, de la justice, du milieu carcéral et de mettre le doigt sur ce qui dysfonctionne. C’est-à-dire de mettre un coup de pied dans la fourmilière – pas de cracher dans l’assiette qui m’a nourri. […]

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