Ce mercredi 9 juin, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête contre vous pour « provocation publique non suivie d’effet à la commission d’atteintes à la vie ou à l’intégrité des personnes », après la publication d’une vidéo visant à « tester si le gauchisme est pare-balles ». Comment avez-vous réagi ?
Je sais pertinemment que c’est sous la pression médiatique que le parquet, pour montrer qu’il n’y a pas une immunité absolue, a décidé d’ouvrir une enquête. Je suis confiant sur le contenu de ma vidéo, je pense que ça n’ira pas plus loin. Si cela débouche sur une procédure pénale, je pense que ce serait un mauvais calcul : cela me donnerait beaucoup de visibilité, me permettrait de lever des cagnottes et d’attaquer à mon tour pour diffamation. Il y a la jurisprudence Dieudonné. Je pense qu’ils marchent sur des œufs, qu’ils doivent ménager la chèvre et le choux, et ils n’ont surtout pas envie de voir émerger une nouvelle figure qui soit le porte-parole de la « fachosphère ».
Aimeriez-vous justement devenir cette figure du conservatisme ?
Je ne veux pas avoir le monopole, j’estime que le combat est multiple, et qu’il y a des gens qui sont bien plus performants que moi. Bien sûr, dans ce que je fais, j’aspire à avoir plus de visibilité, mais je ne veux pas devenir le représentant de ce courant parce que les défauts qui sont les miens deviendraient ceux de mon camp.
Je montre l’extrême dichotomie qu’il y a entre l’état d’esprit de la gauche souvent anti-armes et anti-police, et la réalité de la violence d’une attaque terroriste.
Vous attendiez-vous à un tel détournement de votre vidéo ?
En la faisant, je savais qu’il y avait des ingrédients qui feraient réagir la gauche. Je pensais qu’il y aurait des articles de presse et c’est un peu ce que je visais, parce que j’aime la provocation. En revanche, je ne m’attendais pas à ce que ce soit repris idiotement par Mélenchon, puis à la télévision. Un stade a été dépassé, mais qui il m’offre plus de visibilité. Si on s’attache à ce qui est dit et à ce qui est montré, bien sûr qu’il y a de la provocation. Mais je montre l’extrême dichotomie qu’il y a entre l’état d’esprit de la gauche souvent anti-armes et anti-police, et la réalité de la violence d’une attaque terroriste. Je voulais montrer ce que c’est que de vivre quelque chose d’extrêmement violent comme une attaque terroriste, et c’est ce qui les a vexés. Je prends un malin plaisir à aborder des sujets sensibles pour la gauche, à savoir la sécurité, et non pas celle des autres mais la leur. Habituellement, c’est caché, on l’apprend par les médias, les mots sont choisis : il y a un « camion fou » plutôt qu’un mec qui roule sur des gens. [...]
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