Transhumanisme : il faut savoir de quoi on parle. Selon les cas le débat sera très différent. Il y a d’abord un transhumanisme modéré, type « homme augmenté ». Mais tout homme utilisant un outil, montant sur un véhicule, regardant un télescope, etc., est un homme augmenté. Cela ne remet donc pas en cause la conception métaphysique de l’homme. En un sens même cela la fonde.
L’homme a pour propre d’être capable d’augmentation, parce qu’il est un esprit qui, dans son opération, échappe en partie aux contraintes de la matière. Un être humain qui par effet biologique ou prothèse technique verrait bien mieux, courrait plus vite, calculerait beaucoup plus rapidement, etc., resterait dans ce champ. Nous avons déjà des gens plus intelligents, plus rapides, plus beaux que d’autres. Sauf que désormais on pourra acheter cette augmentation, qui serait donc cumulative. Les plus riches auraient sans cesse plus de succès Cela ne changerait rien d’essentiel, mais poserait d’énormes problèmes sociaux. On s’offusque des inégalités, on n’a encore rien vu.
Cependant poussée à son terme, la logique du transhumanisme va plus loin ; son objectif en fin de compte est une forme d’immortalité : un être post-humain qui ne serait plus dépendant de son corps biologique actuel. L’hypothèse sous-jacente est que, par la technologie, on puisse donner (...)
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !