Fatma Hassouna, cette jeune photojournaliste palestinienne qui rendait compte de l’offensive israélienne post-7 octobre sur Gaza a été tuée avec presque toute sa famille lors d’un bombardement de Tsahal le 16 avril 2025. Soit une journée après l’annonce de la sélection à l’ACID Cannes de Put your soul on your hand and walk de Sepideh Farsi. De quoi faire exploser la promotion. La réalisatrice iranienne, exilée en France depuis ses 16 ans, y filme sur son portable la jeune femme qu’un réfugié palestinien croisé en Egypte lui a présentée par Zoom. Le but officiel est de témoigner de la survie des civils à Gaza. Le dispositif-miroir est que les deux femmes se voient chacune sur le téléphone de l’autre, tandis que l’Iranienne filme le sien sur lequel apparaît Fatem, le surnom de Hassouna. Elle en profite pour cadrer son intérieur ou les multiples chambres d’hôtel qu’elle occupe. L’obscénité du contraste ne la frappe pas, sauf quand, annonçant rentrer de la plage, elle s’excuse de ne pouvoir faire plus pour elle, après un infime silence de Fatem qui, magnanime, lui répond « Tu es à mes côtés, c’est suffisant. » […]
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