Face à la dégradation de la situation sécuritaire, le candidat Macron a décidé d’augmenter le budget de l’Intérieur de 1,5 milliard d’euros et d’inscrire ce montant dans une loi de programmation, comme pour les armées. Cette loi arrivera au Conseil des ministres en janvier 2022. À quatre mois de la présidentielle, ce tempo sera favorable au candidat-chef de l’État. À Roubaix, il a assuré que 500 millions seront affectés aux mesures du Beauvau de la Sécurité pour moderniser locaux, voitures et équipements des commissariats. La formation des policiers et gendarmes augmentera de quatre mois, et surtout la durée maximum entre l’obtention du concours et l’entrée dans l’école ne pourra excéder six mois, au lieu de deux ans aujourd’hui. Cela va dans le bon sens.
À aucun moment le président de la République n’a offert d’explication à une insécurité aussi haute
Emmanuel Macron a par ailleurs rappelé sa promesse de 2017 de créer 10?000 postes de policiers. Ces postes sont créés année après année. Bon, il n’est pas allé jusqu’à donner le taux de policiers et gendarmes disponibles par habitant. Car ce n’est pas tout d’avoir 250 000 policiers et gendarmes, encore faut-il qu’ils soient dans la rue et pas en train d’écrire des rapports. Dans un article du 29 juillet 2020, L’Incotidien avait calculé que le taux de policiers et gendarmes disponibles de 2019 était de 1 pour 558 habitants. En 1940, il était de 1 pour 279 et la délinquance était cinq fois inférieure à celle d’aujourd’hui. Le taux d’aujourd’hui étant deux fois inférieur à ce qu’il était il y a 70 ans, nous avions conclu qu’il fallait deux fois plus de policiers dans les rues. Le 14 septembre, Emmanuel Macron a révélé qu’il pense la même chose. Il veut « doubler sous 10 ans la présence des policiers et gendarmes sur la voie publique » et voit deux pistes pour y parvenir. Dans son discours, il a insisté sur les piles de papiers qu’il a vues dans tous les commissariats visités. Il veut diminuer la hauteur de ces tas et a demandé au garde des Sceaux une proposition « sous un mois » afin de simplifier nombre de procédures pénales. Les pandores pourront asséner des amendes là où ils devaient entamer une procédure plus compliquée. [...]
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