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Tour d’horizon de l’actualité, c’est la semaine politique de L’Incorrect
« Jeremstar » & « Babybel »
Qui se souvient de « l’affaire » Jean-Marc Morandini ? La suite est sur vos écrans, avec pour premiers rôles Jérémy Gisclon (célèbre « youtubeur » et chroniqueur pour Thierry Ardisson sur C8) et Pascal Cardonna (journaliste, homme de médias et bras droit de la starlette des réseaux sociaux), alias « Jeremstar » et « Babybel », deux sobriquets qu’il est d’ailleurs difficile d’écrire sans étouffer quelques rires. « C’est trop des oufs les 2000 », lit-on parfois quand on se hasarde à se promener dans les zones les plus déculturées de l’internet français. On aurait tendance à y croire après avoir un peu fouiné pour se renseigner sur ces personnages et leurs sordides aventures. Les ingrédients sont toujours les mêmes : télé réalité, envies de gloire, vidéos personnelles présentant des actes sexuels, diffusions de messages privés glauques, argent, etc. En l’espèce, Pascal Cardonna est accusé d’avoir sollicité des relations sexuelles auprès de jeunes hommes, d’un âge compris entre 16 et 25 ans, en échange d’une rencontre avec Jeremstar et d’un quart d’heure de gloire. Des pratiques éventées par un certain Aqababe, courroucé par le manque de reconnaissance de Jeremstar envers son « travail ». Vous me direz : pourquoi prêter attention à une galerie de si médiocres personnages ? Parce que Jeremstar, nonobstant un parcours qui illustre à lui seul une forme de déculturation généralisée, était bien engagé sur un chemin le menant à la respectabilité, presque installé et bourgeois, s’affichant complice avec l’avocate insoumise Raquel Garrido. Comprenons donc qu’en 2018, un individu comme Jeremstar peut être une figure médiatique puissante, aussi influente que dangereuse pour ses ennemis. Inquiétant.
Gardiens de prison : Les mals aimés
Le sort des gardiens de prison n’intéresse personne. Ils exercent pourtant un métier aussi indispensable à la société que difficile, ingrat et mal payé. Ils sont les fonctionnaires à mourir le plus tôt, à l’âge moyen de 62 ans, soit très en-dessous de la population globale. Pareillement, les gardiens de prison connaissent le taux de suicide le plus élevé de toute la fonction publique. À l’appel des syndicats Ufap-Unsa Justice (majoritaire), CGT pénitentiaire et FO pénitentiaire, des surveillants bloquaient lundi 15 septembre plusieurs centres pénitentiaires. Les témoignages des représentants des surveillants sont édifiants. Ainsi d’Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Pénitentiaire, déclarant au micro de RMC : « On a peur de mourir aujourd’hui en prison ». Et pour cause ! Les 188 prisons françaises sont de véritables cocottes minute prêtes à exploser. Surpopulation carcérale, manque de personnel, bâtiments vétustes : autant de maux qui affligent les établissements pénitentiaires de l’hexagone, parmi les moins bien entretenus d’Europe. Autre problème, la sociologie des prisonniers a évolué ces vingt dernières années, notamment avec l’arrivée de nombreux islamistes. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux, de nationalité, allemande qui a attaqué quatre surveillants jeudi 11 janvier dernier. De son nom Christian Ganczarski, ce détenu en fin de peine (!) sortait alors de l’isolement dans lequel il avait été placé en raison de son extrême dangerosité. « On savait qu’il passerait à l’acte, des écoutes le laissaient transparaître. Il a été mis à l’isolement vendredi soir (…) et bizarrement le lundi, la direction a levé ces mesures », a dit Grégory Strzempek, le délégué syndical Ufap-Unsa Justice. Que réclament les gardiens de prison ? D’abord, de la considération de la part de l’Etat. Ensuite, des moyens supplémentaires pour pouvoir correctement remplir leurs missions : des recrues, de nouveaux moyens coercitifs tels des des Taser ou des chiens de défense. Les gardiens de prison n’ont jamais intéressé la gauche parce qu’ils portent l’uniforme. Ils n’intéressent pas non plus la droite car ils sont des prolétaires syndiqués.
L’immigration toujours en tête
Sujet de première importance pour les Français, mais aussi pour la France, l’immigration sera le grand test d’Emmanuel Macron. Le sondage Kantar-Sofres pour Le Figaro du 15 janvier démontre, s’il en était besoin, que la lutte contre l’immigration clandestine est une question prioritaire aux yeux de l’opinion publique, apparaissant en deuxième position parmi les propositions de l’enquête. Assez obscur, le projet de loi asile et immigration porté par Gérard Collomb ne sera certainement pas la grande loi sur l’immigration dont la France devrait impérativement se doter, contrairement à ce que pouvaient laisser espérer les premières déclarations. Nous y reviendrons beaucoup plus longuement dans un article dédié.
RIP Zombie
Dolores O’Riordan, chanteuse et principale compositrice du groupe pop-rock The Cranberries est décédée. À peine âgée de 46 ans, la charismatique leader des Cranberries avait obtenu un grand succès commercial, notamment en France. Les textes des Cranberries, lyriques et romantiques, abordaient les grands thèmes qui agitaient la société irlandaise des années 1990. Connue pour son franc-parler, Dolores O’Riordan était, selon le mot inélégant du Parisien suite à son décès, un « personnage controversé ». En cause, des points de vue inhabituels pour une célébrité contemporaine sur des sujets aussi divers que l’avortement, la peine de mort ou le féminisme : « Pour moi, c’est quelque chose pour les filles qui se sont fait plaquer trente fois dans leur vie et qui décident que les hommes sont tous des ordures ». Faudrait-il que les artistes adoptent tous les mêmes opinions ?
Opération Sangaris, suite et fin
Les militaires français de l’opération Sangaris accusés de viols d’enfants en Centrafrique ont bénéficié d’un non lieu. L’affaire avait débuté après la révélation d’un rapport d’enquête de l’Onu par le journal britannique The Guardian.
Fête à neuneu
Vie des médias, encore. La polémique enfle entre Bernard de La Villardière et l’animateur vedette de C8, Cyril Hanouna. OSS 117 de La Villardière a relayé un message de Waleed Al-husseini faisant suite à l’invitation d’une femme voilée sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste. La réponse de Cyril Hanouna ne s’est pas fait attendre, vivrensembliste et neuneu comme à l’accoutumée.
L’arlésienne
44 ans de débats, 179 décisions de justice favorables et un consultation locale favorable à l’aéroport. Et, finalement, une victoire des opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Alors que les précédents gouvernements ont donné l’impression d’un laisser-aller coupable, Emmanuel Macron s’est décidé à trancher, quitte à trahir ses engagements de campagne. Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, arlésienne des politiques publiques de l’Ouest de la France, est définitivement abandonné. Il faudra désormais dédommager les partenaires privés, charge au contribuable de mettre la main à la poche as usual. Le projet était-il nécessaire, ou même utile ? Difficile d’y répondre avec certitude sans avoir étudié de fond en comble ce dossier complexe, probablement un peu dépassé en 2018. Nous pouvons toutefois tirer d’autres enseignements de cette longue polémique, notamment quant à la manière dont le gouvernement Philippe a renoncé. Désormais, il est acquis qu’une minorité agissante peut contraindre les pouvoirs publics par la force, en toute illégalité. Autre chose : l’ennemi semble être désormais le train, l’avion, la fusée ou le robot. Un grand projet public nécessite l’approbation d’une forte majorité pour réussir, ce qui n’était pas le cas en l’espèce, mais les motifs d’opposition étaient-ils tous rationnels ? La technique serait-elle donc la nouvelle grande peur du siècle ? Mère nature est-elle une permanence intouchable que la seule présence de l’homme souillerait irrémédiablement ? La grande œuvre des Rois de France, poursuivie par la République et le Second Empire, consista à purger les grands marais qui couvraient le territoire hexagonal. On l’oublie, de nombreux Français mourraient du paludisme quelques siècles en arrière. Oui, il faut protéger la nature, la respecter. Prenons toutefois garde à ne pas nous y soumettre. Dernier point, la France montre les limites de ses institutions, qui ne font aucune place aux outils de démocratie directe à l’échelle locale.
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