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Au programme cette semaine : Downsizing et Si tu voyais son coeur
DOWNSIZING
De Alexander Payne
Avec Matt Damon, Kristen Wiig, Christoph Waltz
Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le “downsizing”. Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours. Si Alexandre Payne n’est pas un immense cinéaste, il a réussi à se forger en quelques films (Sideways, Nebraska, The Descendant) une solide réputation de bon réalisateur de comédie dramatique tendance sarcastique. Avec le pitch de son dernier opus, retrécir pour sauver la planète, et un casting cinq 5 étoiles (Matt Damon, Christoph Waltz), Downsizing s’annonce assez jubilatoire. Le premier tiers est franchement réussi. Rythmé, intelligent et original, Payne nous plonge dans son univers, avec un sens du détail savoureux, évite les pièges du déjà-vu et nous surprend à chaque avancée de son scénario. Malheureusement une fois son nouveau monde installé, il ne se passe plus grand chose et l’ennui guette. Payne abandonne ce qui faisait la réussite du début pour sombrer dans une romance niaiseuse teintée de discours humanito-décroissante balourde. On ne rit plus, on ne s’émerveille plus. Au mieux on ronfle, quand on ne déserte pas la salle obscure. Par Arthur de Watrigant
Si tu voyais son cœur
De Joan Chemla,
Avec Gael Garcia Bernal et Marine Vacth
Avec Si tu voyais son cœur , Joan Chemla (34 ans), réalise son premier long-métrage. La trame est simple : Daniel, un beau gitan au grand cœur, perd accidentellement son ami lors d’un vol sur une voie ferroviaire. Le frère de ce dernier l’en tient responsable et exige qu’il rembourse une dette de sang. Daniel est donc conduit à mener de basses besognes et à loger dans un hôtel de troisième zone, fréquenté par tout ce que la région compte de psychotiques et de malheureux. Il faut d’abord saluer le choix des acteurs (Bernal est remarquable, Vacth très juste, mais on regrettera le côté un peu trop comique du chef de la pègre). Mais surtout la qualité de la première partie de ce « roman noir » : l’ambiance est si convaincante qu’on se demande si le film est vraiment français. On regrettera cependant qu’un onirisme psychédélique prenne le pas sur le réalisme et finisse par déséquilibrer le film. Si bien qu’on serait tenté de le relire avec un regard burlesque. Est-ce le tragique, qui finit par ne plus être convaincant ? Certaines peintures de la misère morale et psychologique sont très réussies, et ont pu faire hurler les critiques qui ont peur du noir. Mais il y a des passages où l’on se retient de rire des quelques maladroites outrances dans le scénario. Néanmoins, le talent et la force artistique de la réalisatrice sont évidents et nous ne résistons pas à lui suggérer d’adapter à l’écran, et avec son génie propre, un des formidables récits poétiques de l’écrivain François Esperet, qui parle, lui aussi admirablement bien, de la violence des marges et du cœur humain, plein de ténèbres et de lumière. Par Yrieix Denis
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