« Surtout ne vous assumez pas trop ! » Ainsi pourrait être titrée la lettre de Mgr de Kérimel à ses séminaristes sur l’interdiction du port de la soutane. « Je ne souhaitais pas que les séminaristes s’affichent de manière trop cléricale », cela ne serait pas « ajusté » à leur « situation de séminaristes qui restent des fidèles laïcs », y explique l’évêque. Si l’argument peut à la limite être entendu au début, la suite est absolument inaudible, car il explique que cela est aussi valable pour les diacres. Or un diacre est un clerc et ne peut donc plus être considéré comme « fidèle laïc ». La remarque de l’évêque président de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle manifeste une méconnaissance grave des statuts cléricaux, méconnaissance d’autant plus grave du fait de sa fonction.
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Mgr de Kérimel explique également que l’interdiction du port de la soutane repose sur le canon 284 de la conférence des évêques. Or « l’autorité de la conférence des évêques est une « autorité de service », autrement dit la Conférence épiscopale n’est pas un échelon intermédiaire entre le pape et les évêques : l’entière compétence de chaque évêque dans son diocèse demeure sauve » d’après le site même de la conférence des évêques. Ainsi l’argument de l’évêque n’a pas de sens car le canon 284 en question ne saurait faire force de loi. Mgr de Kérimel devrait donc assumer pleinement ses décisions, si insensées soient-elles. [...]
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