La rentrée cinématographique vous ennuie déjà, avec ses faux évènements (Une bataille après l’autre, nouveau pensum de Paul Thomas Anderson) et ses franchises éventées (Downtown Abbey, Conjuring) ? Nous avons le remède qu’il vous faut. Si son centenaire est passé tristement inaperçu l’année dernière, c’est bien parce que Yasuzo Masumura a travaillé à l’ombre des grands noms du cinéma japonais et que son nom a toujours été rattaché à un certain cinéma d’exploitation, réputé pour ses provocations mais pas forcément pour son ambition artistique. En réalité, c’est tout l’inverse, puisque les grands studios, dès la fin des années 60, ont rivalisé d’audace en permettant à de jeunes réalisateurs frondeurs de faire leurs armes sur des films de genre (pinku, chambara ou yakusa-eigas) avant de passer à la vitesse supérieure. Masumura pourrait de fait être comparé à un réalisateur de la Nouvelle Vague pour son parcours : universitaire politisé (il partage les bancs de la fac de lettres avec un certain Yukio Mishima), puis critique de cinéma, il passe d’abord à la caméra pour mettre en pratique ses idées sur l’image filmée et sur la société japonaise, qui bouillonne alors sur les cendres encore fumantes de l’après-guerre. […]
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