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Amoureux fou de la Havane, le narrateur, qui est (ou n’est pas) Thierry Clermont, y multiplie les séjours.
Musique cubaines, femmes, souvenirs littéraires, il flâne sur les traces de Robert Desnos, venu assister en 1928 au 7e Congrès de la presse latine, en compagnie de Vaudoyer, Fernand Gregh et Jérôme Tharaud. Débordement de noms propres, tableaux mélancoliques, anecdotes, morceaux d’histoire littéraire, ce récit est une grosse malle de voyage bourrée « d’instants défunts, d’images enfouies, de fruits pourrissants de l’oubli », bref, un « baroque bordello » ensoleillé, enfumé, distingué. C’est chic, très érudit, follement évocateur, comme si l’auteur avait capturé l’esprit de La Havane pendant un siècle, pour le condenser dans un flacon. Desnos est le héros principal, mais on croise Morand, Alejo Carpentier, Hemingway, Sartre et cent autres, ce qui fait de ce livre un Who’s who des artistes passés par Cuba. Nonchalamment, en poète alangui, Clermont façonne des phrases parfaites pour ses chutes de paragraphe. On corne une page sur trois, tant il y en a. Celle-ci, par exemple : « La Havane palpite dans la splendeur du jour au bleu naissant, préparant les excès de midi. »
Barroco bordello
Thierry Clermont
Seuil
230 p. – 19 €
Bernard Quiriny
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