Ce dimanche 23 août, la finale de la Ligue des champions voyait le PSG s’incliner 1-0 face au Bayern de Munich. Les supporters parisiens, massés dans les bars de la capitale pour suivre l’évènement, ont pour certains d’entre eux eu la mauvaise surprise de recevoir une visite des forces de l’ordre au cours de la rencontre.
L’objectif de l’opération était de contrôler le port du masque et de faire respecter les gestes barrières. Finalement, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation d’un bar situé près des Champs-Élysées. Immédiatement, la Préfecture de police a pu se féliciter sur Twitter des 230 verbalisations prononcées pour absence de port du masque, chiffre bientôt rehaussé à 404. Ironie de l’histoire : on voit sur les photos prises par des témoins certains policiers ne pas porter de masque.
Surtout, une scène immortalisée par les caméras de Sky News interpelle. On y voit des membres de la Brigade de répression de l’action violente (BRAV), casques vissés sur la tête et bouclier brandis, pénétrer dans le bar de supporters et user allègrement de leur matraque. Pour faire respecter le port du masque à des supporters paisiblement installés devant un match de football en buvant un verre ? La disproportion de l’intervention semble totale.
Cette scène est d’autant plus choquante qu’à peine une heure plus tard, des racailles descendaient en masse sur les Champs-Elysées pour casser, brûler, piller en toute impunité. Cette fois, face à de véritables violences, ladite Brigade de répression de l’action violente brille par son absence et son inaction. Le lendemain matin, la plus belle avenue du monde se réveille abasourdie et défigurée par les violences de la nuit. Vitrines cassées, voitures calcinées, magasins ravagés : les riverains sont choqués et excédés par cette nouvelle manifestation de l’ensauvagement de notre société, dont ils sont devenus de trop récurrents contemplateurs.
On nous confirme de sources policières que les autorités n’ont pas souhaité intervenir sur les Champs-Élysées, par « peur bleue d’une bavure qui déclencherait de très graves événements » dans la capitale et dans le pays. Fort avec les faibles, faible avec les forts. Les autorités ont préféré mobiliser la BRAV contre de paisibles supporters que contre des casseurs. Mais c’est plus encore de cette démission à la munichoise face aux racailles dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devra répondre. Faisant preuve dans ses dernières déclarations d’un ton volontaire et répressif, il n’a visiblement transmis aucune consigne aux forces de l’ordre pour transformer sa communication en fait. Il est un pas entre les paroles et les actes que la majorité ne souhaite décidément pas franchir.