La tension opposant le ministère de l’Intérieur à celui de la Justice est-elle feinte ou réelle ? Entre Gérald Darmanin mauvais flic, assumant des tendances droitières dans un discours décalqué sur celui que tenait naguère Nicolas Sarkozy quand il était place Beauvau, et Eric Dupond-Moretti le bon flic empathique étonné qu’on puisse penser que la France serait un coupe-gorge ; plus qu’une dispute, une maligne répartition des rôles.
Quel meilleur exemple de cette synthèse permanente à laquelle aspire le macronisme que ces duels de façade sur une question pourtant cruciale. Qu’on aime ou pas le terme, il répond à une réalité. D’ailleurs, elle s’impose souvent à ceux qui essayent de la nier, comme à Eric Dupond-Moretti qui n’a pu que constater qu’un homme avait été égorgé en pleine Gare du Nord un dimanche quelques heures à peine après qu’il a osé affirmer que bien nommer les choses faisait monter « le sentiment d’insécurité ». [...]
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