Little Zombies est votre premier long-métrage. Le projet fut-il facile à monter étant donné votre ambition parfois démesurée ?
Je ne vous cacherai pas que le tournage fut difficile, mais il fut surtout amusant, excitant, sans que j’aie à faire aucune concession. Je pense que le point crucial a été d’avoir avec moi une équipe dont le regard était dirigé dans la même direction que le mien. Certes, les producteurs avaient des raisons de s’inquiéter, mais j’ai pu mettre à profit mes dix années de travail dans la publicité pour leur présenter des prévisions rassurantes et leur expliquer la valeur intrinsèque d’un film comme celui-ci. Financièrement, nous avons touché le fond en cours de projet, mais j’ai obtenu la permission de mettre le tournage en pause et de partir moi-même à la recherche d’argent.
Quel a été le déclic qui vous a donné l’envie d’écrire ce scénario où sont traités tellement de grands thèmes, de l’enfance aux chansons populaires ?
Je crois que tout a commencé lorsque j’ai appris l’existence du « Blue whale challenge », un « jeu » de défis sur internet qui a poussé plusieurs adolescents russes au suicide. Par le passé, comme mon personnage, j’ai été moi aussi victime de harcèlement scolaire, et j’en ai tiré une méthode pour apprendre à l’affronter. J’ai ensuite conçu ce film dans l’espoir de faire passer un message à ce sujet. On trouve dans le récit de mon film de nombreux éléments venant de ma propre histoire. J’ai aussi tenté d’y montrer la vanité de notre société et de notre modèle économique que j’ai pu observer durant la dizaine d’années au cours desquelles j’ai travaillé dans la publicité. [...]
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