AU GRAND N’IMPORTE QUOI AVEC VERO
À la piscine avec Norbert de Véronique Pittolo, Seuil, 166 p. – 17 €
Certains romans désarment littéralement le sens critique. Ni bons, ni nuls, ni rien, ils sont, comment dire ? Au-delà. En-dessous. En-dehors et à côté, comme certaines installations d’art contemporain. À la piscine avec Norbert de Véronique Pittolo fait partie de ces objets improbables, qu’on feuillette avec perplexité, incrédulité, consternation. C’est une sorte de journal : la narratrice nage à la piscine, surfe sur Meetic, couche avec un certain Norbert. Tout part dans tous les sens. Ça n’est ni drôle, ni pas drôle ; ça ne mène nulle part ; on peut sauter des pages, revenir en arrière, rester ou partir. Peu importe. La couverture entreprend d’éclairer la lanterne : « À la piscine avec Norbert est un texte cru, drôle et enjoué, une réponse féminine et féministe aux Houellebecq de tous bords. » Ah, d’accord. « À la piscine avec Norbert est une frite jaune, ferrugineuse et topiaire, une réponse flaccide et bolchevique aux Maître Capello de tous bords », ça marche aussi. À vous de voir. Jérôme Malbert [...]
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