Alexandre Glasberg nait en Ukraine en 1902. Sa famille fuit les pogroms pour l’Autriche en 1921. Le jeune réfugié fuit de nouveau sous l’avancée des nazis, et arrive à Paris en 1931. Il suit le séminaire universitaire de Lyon, où enseigne le père Henri de Lubac. Ordonné prêtre en 1938, il rejoint une paroisse de Lyon dont le curé s’est lancé dans l’accueil des réfugiés et l’aide sociale. L’abbé Glasberg passe toute la guerre à s’occuper de juifs déplacés, à créer des centres d’accueil et à fonder des groupes de résistance pour les sauver. Il est condamné à mort par coutumace en 1942 par la Gestapo, et finit la guerre sous un faux nom. Il poursuit à l’armistice en fondant le Centre d’orientation sociale des étrangers (COSE) pour les retours des camps d’extermination.
En parallèle il s’implique dans la création de l’État d’Israël et fournit notamment des faux papiers à des passagers de l’Exodus en 1947. A partir de 1962 il est horrifié par le sort des Harkis qui débarquent en France et sont installés dans des camps sordides. Pour ces français, Le COSE perd son E et devient le COS. Il ouvre des centres et veille à leur accueil. En 1968, le coup d’état de Pinochet faire fuir de nombreux chiliens qui arrivent en France. Il faut faire quelque chose. L’abbé Glasberg réunit le pasteur Jacques Beaumont, le Docteur Gérold de Wangen et le Compagnon de la Libération Jacques Debû-Bridel, pour fonder France Terre d’Asile en 1971, dont Debû-Bridel devient président jusqu’en 1981. [...]
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