En tapant « Goetheanum » sur un moteur de recherche, quelques liens vers une chaîne YouTube apparaissent. Voici reproduit la description de la première vidéo accessible sur la plateforme, un entretien du co-directeur médical du siège mondial de l’anthroposophie : « Les cliniques anthroposophiques de Herdecke, Berlin et Filderstadt ont commencé les soins hospitaliers pour les patients atteints par le coronavirus. Les options de thérapie anthroposophique jouent également un rôle important en médecine de soins intensifs. L’exposition au soleil et un mode de vie sans stress peuvent réduire la sensibilité aux infections. Les pensées ont un effet sur l’état physique et mental et donc aussi sur la constitution immunologique. Les perspectives intérieures, la sincérité, la réflexion et la méditation contribuent à l’orientation intérieure de l’âme et peuvent influencer positivement le système immunitaire ».
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D’étonnantes considérations pseudo-scientifiques, aussi invérifiables que d’une utilité toute relative pour prévenir une infection virale. Qui ne va pas au soleil ? Qui n’essaye pas de se détendre ? Il suffit de quelques clics pour découvrir que la société anthroposophique considère la maladie de manière générale, comme constituant une épreuve à traverser pour « grandir intérieurement […] dans le sens d’un développement de soi ». Le meilleur moyen pour lutter contre les virus tiendrait, tenez-vous bien, dans la « salutogenèse », un concept qu’on ne doit pas à Rudolf Steiner, mais au sociologue Aaron Antonowsky qui entendait tirer parti des « ressources vitales et spirituelles du patient » grâce à des « traitements médicamenteux et artistiques, tout comme le massage rythmique et l’eurythmie curative »[...]
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