La campagne électorale de Macron ne se fait, pour l’instant, pas sur le terrain mais bien depuis l’Élysée et le palais Bourbon, d’où il flatte alternativement sa droite et sa gauche. Dernier fait d’armes en date : la majorité présidentielle s’est prononcée en faveur de l’allongement de l’IVG de 12 à 14 semaines. Fait assez surprenant – quoique le cynisme élyséen ne surprend plus – puisqu’en juillet, le texte avait été enterré par un semi-véto présidentiel – après avoir déjà été mis en échec une première fois par les députés Les Républicains en avril.
Cette fois, Macron s’étant dit opposé au texte, le gouvernement a préféré s’en remettre à la « sagesse » des parlementaires, dixit Olivier Véran. Au palais Bourbon, c’est Christophe Castaner qui est à la manœuvre. Qu’en conclure ? Dans la logique de campagne présidentielle, Emmanuel Macron joue le rôle de Pilate et se lave les mains : pour séduire l’aile progressiste de son mouvement, il laisse la majorité en charge de faire passer une telle mesure, sans toutefois la cautionner ouvertement pour ménager l’électorat de centre-droit qu’il a petit à petit annexé. […]
Marine Le Pen continue de faire la sourde oreille sur ces thématiques afin de ne pas froisser son électorat, très divisé sur ces questions. Tant pis pour la droite, et pour les femmes, et pour les avortés
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