Pendant plusieurs jours, nos médias ont commenté le doigt d’honneur d’Éric Zemmour ! Pensez-donc : qui fait un doigt d’honneur dans un moment d’énervement prouve par là-même qu’il ne maîtrise pas ses mains, et qui ne maîtrise pas ses mains court le risque d’appuyer par mégarde sur le bouton nucléaire (qui, comme chacun le sait, est sur le bureau du président de la République, à côté du bol de fraises Tagada). La conséquence est imparable et fut énoncée bravement par Gilles Bouleau. Le présentateur de TF1 a bien mérité de la patrie.
Tout cela est bel et bon. En revanche, je n’ai entendu aucun de ces mêmes commentateurs piper mot au sujet de l’agression sauvage dont s’est rendue coupable la ministre des Sports, Roxana Maracineanu envers la présomption d’innocence. Une agression qui, pourtant, devrait tous nous faire froid dans le dos. De quoi s’agit-il ?
La judoka Margaux Pinot a accusé son compagnon, Alain Schmitt, également judoka professionnel, de l’avoir tabassé. « Dans la nuit de samedi à dimanche, j’ai été victime d’une agression à mon domicile par mon compagnon et entraîneur. J’ai été insultée, rouée de coups de poings, ma tête a été frappée au sol à plusieurs reprises. Et finalement étranglée », a-t-elle affirmé sur Twitter, en exhibant son visage tuméfié.
Le tribunal correctionnel de Bobigny a donc jugé Alain Schmitt en comparution immédiate, mais a relaxé ce dernier en estimant n'avoir pas assez de preuves de sa culpabilité. Le parquet a fait appel de cette relaxe. Le lendemain, Roxana Maracineanu a déclaré : « Vu la procédure qui est en cours et l'indépendance de la justice, dans ma position de ministre je ne peux pas m'exprimer sur la procédure qui est en cours », tout en ajoutant qu’elle apportait son soutien à « Margaux qui, pour moi, est clairement victime dans ce qui s'est passé. » [...]
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