Qui dit « woke », dit-il vraiment « éveillé » ? À l’opéra plus qu’ailleurs le mot semble trompeur. Voici que l’Anglaise Netia Jones, metteure en scène très acclamée dans son pays, nous sert du Mozart à la sauce féministe, avec un résultat on ne peut plus soporifique. Fade jusque dans le propos idéologique, sa nouvelle production des Noces de Figaro au Palais Garnier est d’un ennui mortel. Le comble, pour un « opera buffa » où il ne devrait pas y avoir un instant de répit, pur chef-d’œuvre d’horlogerie comme seul le XVIIIe siècle, tellement plus drôle et brillant que le nôtre, en avait le secret. Ni l’analyse appuyée des conflits homme-femme, ni la mise en abyme prétendument originale – mais combien de fois déjà vue – dans les coulisses d’un théâtre, ne suffisent à entrainer le public dans quelque chose qui ressemble au tourbillon d’une « folle journée ». [...]
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