« Balek ! Pfff! J’t’en foutrais, moi, des Balek ! » Sortant du métro rue du Bac et coupant le boulevard pour rejoindre Zo’, Mathilde et E. qui l’attendaient en discutant à la terrasse du Saint-Germain, Ferdinand zu G. leur parut ivre de colère. Sous la barbe noire qui le faisait vaguement ressembler au capitaine Haddock, le quinquagénaire était pourpre comme un bouquet de pivoines.
– Balek ! grommelait-il. Balek !
– Eh bien, Ferdi, mon vieux, qu’est-ce qui vous arrive ? lança E., qui n’ignorait pas que son ami prussien avait tendance à s’emporter lorsqu’on lui manquait de respect. Un monsieur Balek vous aurait-il agressé dans les couloirs du métropolitain ?
– Tiens, fit Zo’ je sais pas pourquoi, mais ce nom me rappelle que je suis à court de cigarettes, je vous quitte une seconde pour filer au tabac chercher ma drogue… Mathilde, si tu pouvais me commander un autre ristretto ? Balek ?
– Ce ne serait pas plutôt un genre de divinité sumérienne ? suggéra justement Mathilde en posant sa tasse d’un geste plein d’élégance.
Mais Ferdinand zu G. trépignait devant la table, tardant à reprendre ses couleurs naturelles. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !