Vous avez détaché deux équipes aux frontières de l’Ukraine, une en Moldavie et l’autre en Hongrie. Comment s’organisent-elles ?
Nous sommes arrivés il y a huit jours. Je dirige l’équipe basée en Moldavie, et François-Xavier Gicquel (directeur des opérations) dirige celle basée en Hongrie. Chaque équipe est composée de trois personnes. L’équipe en Hongrie mène des actions à et autour de Léopol (Lviv) et Kiev. Tandis que nous, depuis la Moldavie, nous rendons dans le Sud-ouest de l’Ukraine, à Odesse (Odessa) et ses environs.
Pourquoi vous être rendus sur place ?
Il est vrai que l’Ukraine ne fait pas partie de notre zone d’action habituelle (le Moyen et Proche-Orient, le Caucase et l’Afrique de l’Est), mais au vu de la situation humanitaire, nous avons estimé nécessaire de nous y rendre, ne serait-ce que pour évaluer les besoins. Ici en Moldavie, il y a 2,8 millions d’habitants pour 110 000 réfugiés ukrainiens. Vous imaginez ce que cela représente en matière de logistique pour accueillir cette population.
Les réfugiés sont-ils bien accueillis par la population moldave ?
Oui très bien. Le gouvernement a débloqué des moyens et tout est mis en œuvre pour qu’aucun Ukrainien ne dorme dehors. La population s’est naturellement mobilisée, il y a vraiment une belle réaction. Je vois beaucoup de volontaires notamment des jeunes, et des associations œuvrant dans divers domaines, qui se sont repositionnées afin d’aider les réfugiés. Les Ukrainiens sont accueillis partout où il y a de la place : dans les maisons de retraite, les paroisses, les hôtels, les orphelinats, les maisons de jeunes, les gymnases, etc. Et c’est heureux, car encore la semaine dernière, les températures étaient négatives. De ce que je sais, l’accueil est le même en Hongrie. [...]
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