L’hydrogène connaît un regain d’intérêt depuis quelques années, comment l’expliquez-vous ?
L’hydrogène suscite un intérêt depuis très longtemps. Depuis environ trois ans, une nouvelle vague semble sérieuse voire irréversible, car elle bénéficie de tous les acquis et de toutes les technologies arrivées à maturité. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il y a des secteurs difficiles à décarboner, c’est là que l’hydrogène peut apporter des solutions complémentaires importantes, surtout dans l’industrie lourde et la mobilité. La sortie du Covid a été une véritable opportunité en raison de la volonté du gouvernement d’investir dans l’avenir de façon durable.
Quelles conditions faut-il réunir pour que l’hydrogène soit une solution durable ?
Il faut que l’hydrogène soit décarboné, c’est-à-dire qu’il ne doit pas être produit à partir d’énergies fossiles comme le charbon. Il faut donc le produire à partir de sources renouvelables. Une des voies royales pour l’avenir sera l’électrolyse [processus qui transforme l’électricité en énergie chimique, Ndlr]. L’énergie utilisée peut être renouvelable ou nucléaire. Il y a aussi d’autres voies, notamment à partir de biomasses : avec des procédés de pyrolyse et de gazéification à hautes températures, on produit alors un mélange dont on peut extraire de l’hydrogène. C’est donc un procédé chimique qui produit un hydrogène décarboné, car on considère que le cycle est neutre. [...]
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