« Le premier objectif est la lutte contre les inégalités sociales. L’école veillera, dit le ministre, à ce que l’Ecole combattre, ironie des mots, les inégalités de naissance. » Ce à quoi s’emploie déjà l’Académie de Créteil qui, dans le cadre national de « la mission égalité filles garçons » pour l’année 2022/23, a déployé, pour lutter contre les discriminations LGBTQIA au collège, une affiche ainsi libellée : « LAISSEZ LES GENS BÂTIFOLER TRANQUILLES ». Avec un circonflexe. Au dessous, en italiques : The Feminist Tiens. Et Michel Onfray de s’indigner de la faute d’orthographe passée inaperçue des services de l’Education Nationale. Inaperçue ? Que nenni ! Voulue, bien plutôt, en vertu du « droit démocratique » que chacun aurait, —comme l’écrivait, en 1999, un document du CNRS et de l’Institut National de la Langue Française donnant une liste de mots arbitrairement féminisés de fonctions — « d’utiliser la langue comme il l’entend ». C’est ainsi que, sous l’influence de la Nouvelle Orthographe (NO) venue du Canada, nos ordinateurs suppriment arbitrairement les circonflexes : dû est écrit comme l’article partitif du ; il parait (imparfait de parer) remplace il paraît. Ne nous y trompons pas. Il s’agit de déconstruire, pas à pas, notre langue en agissant pour que la langue du maître devienne la propriété exclusive de la langue des opprimés : révoltés, analphabètes ou illettrés. Ecris comme tu sens ! Parle comme tu veux ! Les professeurs sauront-ils enseigner qu’au subjonctif imparfait, le circonflexe est impératif ? Et pourquoi, dira-t-on, cette « discrimination »?[...]
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