Il serait paradoxal que les chrétiens eux-mêmes, ceux du moins qui n’ont pas déjà vendu leur âme à ce monde, se montrent étrangers à ces interrogations, et plus encore à ces certitudes. Il leur faut au contraire redresser leur intelligence et leur cœur, reprendre le goût du « sel de la terre » (Mat., 5, 13), redécouvrir, au besoin, les racines vitales de leurs héritages, qui sont riches d’une puissance inouïe de résurrection.
Le christianisme est la seule force capable de s’opposer à la mort et aux énergies sociales qui la causent, parce qu’il est seul en mesure de proposer un sens authentique de l’Histoire et de la place de l’homme en elle, dans sa vie individuelle comme dans sa vie collective.
Il importe donc de renouer en tous domaines, politique, éducatif, familial, avec des valeurs authentiquement chrétiennes, de les étudier, de les promouvoir, de les vivre et de les défendre résolument, sans rougir. « Tout restaurer dans le Christ », disait déjà saint Pie X à l’aube du XXe siècle. L’injonction, ne le voit-on pas ?, n’a fait que rajeunir et gagner en pertinence. Ces valeurs constituent la seule alternative viable à l’échec si dommageable et si patent d’un projet de société qui a, depuis le XVIIIè siècle, tablé sur leur destruction mais dont la parenthèse se ferme visiblement sur la mort de l’homme. [...]
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