Le punk eut bien des vertus : par sa sauvagerie, il permit d’abord de déblayer la scène rock ; il offrit ensuite à ses adeptes l’occasion de passer de l’invective au bilan existentiel, du « Fuck off ! » systématique au constat final : « I’m fucked ». Ce sentiment d’être foutu, du moins en marge, Ivo Watts-Russell l’éprouva assez tôt : dernier des huit enfants d’une famille aristocratique déclassée, il grandit dans une ferme du Northamptonshire. À la fin des années 70, il gagna Londres pour travailler chez un disquaire et créa son label, 4AD, aujourd’hui légendaire.
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