Le concert de Damasio s’articulait autour de la lecture d’un extrait de son roman Les Furtifs. Celui-ci narrait une émeute au cours de laquelle les habitants d’un Marseille privatisé reprenaient possession de leur ville. Malgré les belles compositions de Palo Alto, le spectacle versa rapidement dans la confusion. Nous comprîmes néanmoins que cette insurrection de néo- damnés de la terre était baroque et festive – une sorte de ballet où communiaient Marseillais de toutes origines, et que la violence des foules était belle et ludique (Damasio et ses amis ignorent sans doute que la révolution n’est pas un dîner de gala, ni ne savent, comme l’écrivait Baudelaire, qu’« elle a pour corollaire le massacre des innocents »). [...]
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