Le Péril Dieu est un titre mensonger, puisque la journaliste Tristane Banon ne consacre qu’une partie de son essai à la religion. Principalement les trois premiers chapitres, écrits façon Wikipédia, qui nous enseignent que les trois monothéismes sont fondés sur des principes patriarcaux et que même Aristote et Platon sont d’insupportables machistes. Inutile de dire que calquer les principes modernes de parité sur les propos du Stagirite relève de l’escroquerie intellectuelle. Pour le reste, on est en terrain connu et on a l’impression de lire une rédaction féministe conçue par Chat GPT. Le vrai sujet du livre (le rapport fondateur entre monothéisme, invention du capitalisme et appareil de production – c’est-à-dire corps de la femme) est malheureusement évacué assez vite – sans doute Banon s’est-elle rendu compte que pour déflorer un tel argument, il fallait s’aventurer sur des terres autrement plus philosophiques que cet ersatz de sociologie-bonbonnière. Au final, Le Péril Dieu se contente d’aligner de très courts chapitres qui reviennent sommairement sur les petits débats sociétaux du moment, avec en toile de fond cette tentative candide de mettre les religions face à leurs responsabilités. [...]
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