On ne va pas à l’opéra pour lire un roman ni pour suivre un cours de sociologie. Et pourtant Louise, le « roman musical » de Gustave Charpentier – que Morand qualifiait de « Zola en musique » –, après une création houleuse (1900) devait rester à l’affiche jusque dans les années 1950. L’histoire de cette jeune provinciale en quête d’amour et de liberté avait de quoi séduire le public, en plus de son air célébrissime Depuis le jour. Mais une telle partition, plus habile que géniale, plombée par un livret lourdement idéologique, ne pouvait survivre à son auteur. Le Festival d’Aix a donc risqué un pari impossible, en la voulant ressusciter. Or, le fiasco attendu s’est mué en succès. Mérite de l’équipe artistique, qui a su gommer ses principaux défauts.
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